Laxness (Halldor Kiljan Gudhjonsson, dit Halldor Kiljan) Ecrivain islandais
Publié le 01/04/2019
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Laxness (Halldor Kiljan Gudhjonsson, dit Halldor Kiljan) Ecrivain islandais
* 23.4.1902, Laxness, près de Reykjavik
+ 9.2.1998, Reykjavik
Converti un temps au catholicisme, Laxness fait part de cette expérience dans son premier roman \"Le Grand Tisserand du pays de Cachemire\" (1927). Après un séjour en Amérique (1927-1930) - où il rencontre Dos Passos et Upton Sinclair -et en Union Soviétique, il s'oriente vers le socialisme, dont l'influence est sensible dans deux de ses romans, \"Salka Valka\" (1931-1932) et \"Peuple libre\" (1934-1935). Puis il consacre l'essentiel de son oeuvre à l'histoire du peuple islandais. Citons par exemple, \"Lumière du monde\" (1937-1940), qui raconte l'histoire d'un poète paysan, Olafur Karason, et la trilogie \"La Cloche d'Islande\" (1943-1946), récit de la lutte de l'Islande contre la domination danoise au XVIIIe siècle. Viennent ensuite \"Station atomique\", 1948 ; \"Le Concert des poissons\", 1957 ; \"Le Paradis retrouvé\", 1960. Laxness est également l'auteur de pièces de théâtre, de poèmes et de nouvelles. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1955.
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Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Laxness, Halldór Kiljan - littérature.
1 PRÉSENTATION
Laxness, Halldór Kiljan (1902-1998), écrivain islandais, considéré comme le principal romancier contemporain de son pays, lauréat du prix Nobel de littérature.
2 DE NOMBREUSES INFLUENCES ARTISTIQUES ET POLITIQUES
Né près Reykjavík, de parents paysans, Halldór Gudjónsson, dit Halldór Kiljan Laxness — son pseudonyme est le nom, à peine modifié, de son village natal, Laxnes — fait de courtes études à Reykjavík, avant d’entreprendre, au lendemain de la
Première Guerre mondiale, un vaste périple, d’abord à travers l’Europe, puis en Amérique du Nord.
Il publie son premier roman à l’âge de dix-sept ans ( l’Enfant de la Nature — Barn natturunnar, 1919) et voyage en Europe.
Emporté par l’effervescence
intellectuelle de l’époque, il s’intéresse aux grands courants artistiques et politiques de son temps : l’impressionnisme, le surréalisme, le socialisme.
Son premier roman important, intitulé le Grand Tisserand de Cachemire (Vefarinn mikli frá Kasmír, 1927), est inspiré par sa conversion au catholicisme en 1923, et, davantage encore, par la déception qui la suit de peu ; déception non pas tant liée au
catholicisme lui-même qu’à l’Église catholique.
Cette œuvre accuse, en outre, l’influence de l’impressionnisme, celle du surréalisme, celle aussi de la psychanalyse.
3 UN ENGAGEMENT ANTICAPITALISTE ET SOCIALISTE
Cette même année 1927, Halldór Kiljan Laxness part pour les États-Unis ; le spectacle de la misère côtoyant le luxe le plus éhonté transforme en convictions profondes l’intérêt qu’il avait commencé de porter au socialisme.
Il devient même un
communiste convaincu, mais jamais dogmatique.
Le Livre du peuple (Althy-dubokin, 1929), recueil d’essais satiriques, se fait l’écho de cette adhésion aux théories marxistes.
Sa critique acerbe du capitalisme et de la vie américaine lui valent d’ailleurs
des menaces d’expulsion, qui l’amènent, en 1930, à retourner de son propre chef en Islande.
4 LE RETOUR EN ISLANDE : RENOUVELLEMENT DE L’ÉPIQUE ISLANDAIS
Pendant les années 1930, Halldór Kiljan Laxness publie une série de romans dans lesquels il peint la vie quotidienne du petit peuple islandais — paysans ou ouvriers — et en exalte la grandeur : Salka Valka (2 vol., 1931-1932), Hommes libres
(Sjálfstaett fólk, 2 vol., 1934-1935) et la tétralogie de la Lumière du monde (Ljós heimsins, 1937-1940).
Bien que partant de réalités sociales très concrètes, ces ouvrages, au style expressionniste hardi, ont la grandeur épique et la beauté lyrique des
anciennes sagas islandaises.
Les années 1950 sont celles de la consécration pour Halldór Kiljan Laxness, puisqu’il participe au « mouvement pour la paix » initié par l’Union soviétique, et reçoit le prix Staline de littérature en 1952 et le prix Nobel de littérature en 1955.
Néanmoins, la reconnaissance soviétique n’entrave aucunement sa liberté de pensée et son indépendance critique.
En effet, si son chef-d’œuvre, la Cloche d’Islande (Islands Klukkan, 3 vol., 1943-1946), célébré à sa sortie comme une épopée
nationale, prend pour toile de fond l’Islande des XVII e et XVIII e siècles, et pour argument la révolte du peuple contre la domination danoise, l’allégorie que véhicule cette trilogie n’en est pas moins parfaitement actuelle ; le message est clair, qui signifie
la volonté farouche de l’Islande de demeurer indépendante de toute grande puissance, qu’elle soit américaine ou soviétique.
Station atomique (Atomstödin, 1948) reprend, pour sa part, la critique — cette fois un peu forcée — de l’impérialisme des États-Unis, dénonçant en particulier la présence militaire américaine sur le sol islandais.
Par ailleurs, le satirique Paradis
retrouvé (Paradisarheimt, 1960), traite des mésaventures d’un fermier naïf et crédule face aux prêcheurs mormons dans l’Islande rurale du XVII e siècle.
Halldór Kiljan Laxness a également écrit plusieurs pièces de théâtre, dont Soleil d’Islande
(Snaefrídur Íslandssól, 1950), de nombreux recueils d’essais, divers romans, une saga ( Gerpla, 1952), et un livre de souvenirs qui consomme sa rupture définitive avec le communisme, Temps du poète (Skaldatimi, 1963).
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