L'Autre est-il un moyen pour l'homme de se former et de s'interroger sur lui-même ?
Publié le 22/04/2022
Extrait du document
«
Pour plusieurs historiens, la Renaissance aurait eu son point de départ en 1492
quand Christophe Colomb découvrit l'Amérique.
Ce nouveau monde contribua aux
fondements de l'humanisme.
Pour assurer cette formation, toutes sources sont
bonnes : la redécouverte des textes de l’Antiquité, mais aussi les innovations et
expériences scientifiques ainsi que la découverte de terres lointaines, de civilisations
et de cultures inconnues, comme lors de la découverte de l'Amérique.
Montaigne qui,
pour constituer ses propres conceptions, a beaucoup lu les auteurs antiques comme
les écrivains contemporains, a pu écrire dans ses Essais qu'il était essentiel « pour se
former » de « frotter et limer notre cervelle contre celle d'autrui ».
Ainsi, l'Autre est-il
un moyen pour l'homme de se former et de s'interroger sur lui-même ? La rencontre
de l’autre permet aux humanistes de mieux se connaître soi-même, mais aussi de
s’interroger sur soi et sur sa culture et ainsi de se remettre en question.
Elle suscite
aussi, d’une façon plus générale, une réflexion presque philosophique sur la nature et
la condition de l’homme.
Les moyens pour « frotter sa cervelle contre celle d’autrui » se multiplient à la
Renaissance et deviennent un outil dans la formation et dans l'enrichissement de
l'individu.
Les progrès techniques de la navigation et de la construction navale
permettent aux navigateurs espagnols et portugais d’affronter les grandes traversées
vers des territoires inconnus.
La Renaissance est une époque de voyages lointains qui
permettent de découvrir des mondes très différents, d’autres civilisations et coutumes
jusqu’alors inconnues comme par exemple.
Ces nouveaux mondes suscitent
l’étonnement et la curiosité.
De plus, l'ouverture peut se traduire également par des
échanges grâce aux nouvelles technologiques en Europe comme l'imprimerie qui
donne accès à de nombreuses informations.
Mais aussi, le dialogue avec l'autre est
indispensable à la formation d’un humaniste.
Ainsi, Montaigne prône l'ouverture
d’esprit et l'importance de s'intéresser à l'autre comme dans les Cannibales.
L’échange, le dialogue avec l’autre sont considérés comme indispensables à la
formation d’un humaniste.
Les humanistes parcourent l’Europe et échangent entre
eux idées et conceptions.
L’interrogation sur l’autre passe aussi par la lecture, la
réinterprétation dans une perspective historique des textes antiques, la diffusion est en
effet facilitée par l’essor de l’imprimerie.
Mais aussi, Lévi-Strauss montre tous les
intérêts qu'ont les civilisations de s'intéresser a autrui.
Tout comme Montaigne, il
invite à apprendre et à s'imprégner de ces étrangers.
Dans un passage, il attaque le
lecteur en disant que ce sont eux les « sauvages » puisqu'ils ont un comportement
primitif peu évolué.
Les européens jugent sans connaître, ils jugent par rapport à leurs
coutumes et leurs croyances, les croyant supérieur à toutes celles qui ne sont pas les
mêmes.
Ici nous sommes dans le cas du rejet de l'étranger, c'est l'ethnocentrisme.
Montaigne fait la découverte du cannibalisme, tel qu'il est pratiqué par les Indiens.
Selon lui, cela n'est pas un acte de sauvagerie, bien qu'ils soient vu comme ça par la
plupart des européens, puisque c'est une action acceptée par l'ensemble de la
communauté et qui s'effectue dans le respect des règles : « Chacun rapporte pour son
trophée la tête de l'ennemi qu’il a tué et l’attache à l'entrée de son logis ».
Montaigne,
inverse le rôle du barbare dans ces textes, les indiens sont donc vu d'une manière
différente, sans préjugé et donc sans règle éthique.
Chez eux, les vices sociaux eux-.
»
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