L'auteur de la lettre sur la comédie du Misanthrope écrit: « Molière n'a pas voulu faire une comédie pleine d'incidents, mais une pièce seulement où il pût parler contre les mœurs du siècle. » En passant en revue les caractères et. les portraits tracés dans le Misanthrope, vous direz ce que cette pièce nous apprend sur la société du XVIIe siècle.
Publié le 08/02/2016
                            
                        
Extrait du document
Voulant faire un portrait du siècle dans le Misanthrope, Molière ne pouvait choisir de meilleurs personnages qu’un misanthrope qui, haïssant les hommes est habile à découvrir leurs défauts et une coquette médisante qui « se plaît à en dire tout le mal qu'elle en sait. »
Molière est ici le rival de La Bruyère. Comme lui, il nous a laissé un tableau vrai et. vivant de la société de son temps où nous pouvons souvent nous reconnaître nous-mêmes.
«
                                                                                                MOLLÈRn 	
		
.
                                                            
                                                                                
		
37 	
ils tripotent dans la correspondance de Célimène et parlent 
de montrer ses lettres à tout Paris.
                                                            
                                                                                Tous ces gens-là ne sont 
guère galants, ils sont plus raisonnables que passionnés.
                                                            
                                                                                Voir 
comment Eliante et Philinle combinent leur mariage (IV, I).
                                                            
                                                                                
Ils manquent de délicatesse morale.
                                                            
                                                                                (Cf.
                                                            
                                                                                Lemaître, Impressions 
de théâtre, I, 	
p.
                                                            
                                                                                
 42.) 	
II.
                                                            
                                                                                Les types.
                                                            
                                                                                
1.
                                                            
                                                                                	
Alceste et 	
Philinte 	
l'homme sage et complaisant, qui 	
prend son parti des vices des hommes et est sans illusions 
sur eux, - et l'ami de la vérité, toujours en révolte contre les 
usages du monde, grincheux et insupportable.
                                                            
                                                                                
2.
                                                            
                                                                                	
La coquette et 	
la 
prude (cf.
                                                            
                                                                                III, sc.
                                                            
                                                                                5).
                                                            
                                                                                Célimène paraît 	
plus légère, mais moins méchante.
                                                            
                                                                                
3 Les marquis 	
(cf.
                                                            
                                                                                III, sc.
                                                            
                                                                                1) fats, prétentieux, contents 	
d'eux-mêmes.
                                                            
                                                                                
4.
                                                            
                                                                                
Le poète bel esprit, 	
De ses sers fatigants, lecteur infati- 	
gable 	
	
Oronte (cf.
                                                            
                                                                                I, se.
                                                            
                                                                                2).
                                                            
                                                                                	
		
- 	
5.
                                                            
                                                                                
Il ne faut pas oublier les types si finement dessinés par 	
Célimène (II, 	
[
s).
                                                            
                                                                                Cléonte, 	
l'extravagant; 	
Damon, 	
le raisonneur; 	
Tirnante, 	
l'homme affairé et mystérieux; 	
Géralde, 	
entêté de qua-	
lité; 	
Adraste, 	
vaniteux et jaloux; 	
Cléon, 	
qui s'est fait un mérite 	
de son cuisinier; 	
Bêtise, 	
incapable de soutenir une conversation; 	
enfin Alceste, lui-même, 	
l'éternel contredisant....
                                                            
                                                                                	
Molière est ici le rival de La Bruyère.
                                                            
                                                                                Comme lui, il nous a 
laissé un tableau vrai et vivant de la société de son temps 
où nous pouvons souvent nous reconnaître nous-mêmes.
                                                            
                                                                                	
24.
                                                            
                                                                                MOLIRE 	
Tartuffe 	
est-il un drame ou une comédie? 	
Il y a longtemps qu'on a remarqué que les pièces de Molière 
ont quelque chose de tragique et que son rire, pourtant si 
franc et irrésistible, a comme un arrière-goût d'amertume.
                                                            
                                                                                	
Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde 
Que, lorsqu'on Oient d'en rire, on devrait en pleurer!.
                                                                                            »
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 - URFE, Honoré d' (1567-1625) Ecrivain, il est l'auteur de L'Astrée, roman pastoral, où l'on trouve l'idéal de politesse galante qui inspire la société précieuse de la première moitié du XVIIe siècle.
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