latin, langue
Publié le 01/06/2019
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latin, langue. 1. Le latin était la langue de la cité de Rome et du territoire du Latium au sud ; il se répandit avec le pouvoir de Rome jusqu’à devenir la langue de presque toute l’Europe occidentale. On sait que c’est un des nombreux dialectes apparentés formant le groupe italique dans la famille des langues indo-européennes, mais il n’est pas du tout proche du grec qui pourtant est aussi une langue indo-européenne. Son parent italique le plus proche est le falisque, et il est nettement différent des autres branches principales de l’italique, l’osco-ombricn (l’osque* était parlé dans les territoires sam-nites, et l’ombrien en Italie centrale, jusqu’au nord-est de Rome; ces deux langues ne sont connues que par des inscriptions, des noms propres et les écrits des anciens grammairiens). Il est possible que le latin et l’osco-ombrien soient des développements séparés d’une même langue italique, mais il est plus probable que le latin soit le résultat d’une fusion entre un peuple parlant l’italique et une population préexistante dans le Latium. On ne sait pas bien comment et quand les peuples parlant l’italique sont arrivés en Italie, ni pourquoi leurs langues se sont développées différemment (voir Italie). Les autres langues parlées en Italie au début de l’époque historique sont le grec au sud, le celte au nord et la langue étrusque (non indo-européenne), qui toutes ont exercé leur influence sur le latin. L’alphabet latin ne semble pas dériver directement du grec mais être en partie d’origine étrusque.

«
brien*
en Italie centrale, jusqu'au
nord-est de Rome; ces deux langues
ne sont connues que par des inscrip
tions, des noms propres et les écrits
des anciens grammairiens).
Il est pos
sible que le latin et l' osco-ombrien
soient des développements séparés
d'une même langue italique, mais il
est plus probable que le latin soit le ré
sultat d'une fusion entre un peuple
parlant l'italique et une population
préexistante dans le Latium.
On ne sait
pas bien comment et quand les peuples
parlant l'italique sont arrivés en Italie,
ni pourquoi leurs langues se sont déve
loppées différemment (voir ITALIE).
Les autres langues parlées en Italie au
début de l'époque historique sont le
grec au sud, le celte au nord et la
langue étrusque (non inde-européen
ne), qui toutes ont exercé leur in
fluence sur le latin.
L'alphabet* latin
ne semble pas dériver directement du
grec mais être en partie d'origine
étrusque.
Au cours de sa longue histoire,
le latin a connu des transformations
considérables.
Les savants de la fm de
la République et du Haut Empire ne
trouvaient pas le latin archaïque facile
à lire ni agréable (voir LMUS ANDRONl
CUS, SALIENS et DOUZE TABLES).
Po
lybe, parlant au n• siècle av.
J.-C.
du
«premier traité carthaginois» (peut
être en 509 av.
J.-C.), dit que même les
meilleurs savants de son temps, après
l'avoir longtemps étudié, ont du mal à
en interpréter certains passages.
On peut distinguer les périodes sui
vantes: latin archaïque, jusqu'en 100
av.
J.-C.; latin classique (ou «de l'âge
d'on>), de 100 av.
J.-C.
jusqu'à la
mort de Tite-Live, peu après la mort
de l'empereur Auguste en 14 apr.
J.-C.
(l'activité littéraire de Cicéron et de
César donne toute leur importance aux
années 81-43 av.
J.-C.; voir aussi
CLASSIQUE); «latin d'argent», ce qui désigne
la période postclassique jus
qu'aux environs de 150 apr.
J.-C.
et
marque une décadence par rapport à
l'âge d'or précédent; enfm le latin tar
dif, à partir de 150 apr.
J.-C., qui se
fond dans le latin médiéval.
2.
Latin d'argent.
Cette période, en
gros de la mort de Tite-Live et d'Au
guste, en 14 apr.
J.-C.,jusqu'aux envi
rons de 150, est une période que l'on
peut de manière générale considérer
comme un déclin par rapport à la gran
deur qui la précédait.
Elle est caracté
risée par le développement de la rhéto
rique*, qu:i conduit à la recherche de
l'effet et de la nouveauté, au détriment
du sens, marquée par un excès d'insis
tance, d'antithèses et de pointes.
Ces
tendances sont très claires dans la
prose de Tacite et la poésie de Lucain.
3.
Latin parlé ou familier.
Ces
termes désignent la «langue de tous
les jours» (sermo quotidianus) des
gens bien élevés.
Les pièces de Plaute
et de Térence fournissent les meilleurs
exemples de ce style; de même les
lettres de Cicéron, en particulier celles
adressées à son ami intime Atticus,
avec leur syntaxe très libre.
La même
veine se retrouve, sous forme poé
tique, dans les Satires et les Épîtres
d'Horace, dans certains passages de
Catulle.
De ce point de vue, le Satyri
con de Pétrone* est intéressant, car il
va de l'urbanité raffinée à la grosse
vulgarité.
4.
Latin vulgaire.
Le latin vulgaire
est la langue parlée par les classes po
pulaires à Rome, en Italie et dans les
provinces.
Il est connu par des inscrip
tions, en particulier par des graffi ti,
par quelques textes comme le Satyri
con de Pétrone (voir 3, su p ra), et par
les premiers développements des
langues romanes.
Il est caractérisé par
une prononciation confuse ou erronée,
aboutissant à des graphies diverses,
par l'assimilation de formes à l'origine.
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