L'ANNÉE LITTÉRAIRE (Histoire de la littérature)
Publié le 14/11/2018
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L'ANNÉE LITTÉRAIRE [1754-1790]. Périodique français fondé par Élie Fréron, qui le dirigea jusqu’à sa mort (1776). Élie Fréron [voir Fréron] eut pour successeurs son fils Stanislas, l’abbé Royou, Grosier et surtout le critique Julien Louis Geoffroy, célèbre ultérieurement pour un Cours de littérature dramatique (1819-1820). « Je respecte dans ma conduite et dans mes écrits la religion, les mœurs, l’État et mes supérieurs » : cette profession de foi de Fréron définit assez bien la ligne de la revue, violemment hostile aux philosophes et en particulier à Voltaire, et explique le choix de ses collaborateurs, Palissot, Baculard d’Arnaud... Malgré son titre, l'Année littéraire, qui paraissait huit fois par an sous la forme d’une lettre adressée à un correspondant anonyme, rendait compte des ouvrages les plus variés : études scientifiques (de l’inoculation de la variole à la culture du colza), économiques, récits ethnographiques, etc., tous domaines dans lesquels Fréron montrait un esprit ouvert, voire réformiste.

«
On
y trouvait aussi de véritables annonces publicitai
res concernant des cadeaux d'étrennes, des ventes publi
ques, des ouvrages en souscription.
Enfin, peut-être par
esprit de contradiction, la revue prit la défense de grands
auteurs étrangers parfois peu appréciés par les philoso
phes : Dante, Shakespeare ...
D'antivoltairienne, L'Année
lirtéraire devint, avec la Révolution, franchement
conservatrice.
Elle disparut en 1790, et ses rédacteurs
fondèrent une feuille monarchiste, L'Ami du roi.
BIBLIOGRAPHIE Le texte.
-L'Année liuéraire, Genève, Slatkine.
1960-1966
(réimpression des exemplaires originaux; Index établi par
D.
Lénardon, Slatk ine.
1979).
A consulter.
-F.
W.
Gravit.
«the Année liuéraire, Fréron's
display of miscellanies.
bric-à-brac and lite ra tu re >>, Diderot Stu·
dies, XVni.
1975; P.
Van Tieghem, l'Année liuéraire comme
intermédiaire en France des littératures étrangêres, Paris, Rie
der.
1917..
»
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