L'ANGOISSE- P. VERLAINE, Poèmes saturniens « Melancholia »
Publié le 14/02/2011
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Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des couchants. Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants, Des vers, des temples grecs et des tours en spirales Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales, Et je vois du même œil les bons et les méchants. Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie Toute pensée, et quant à la vieille ironie, L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus. Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille Au brick perdu jouet du flux et du reflux, Mon âme pour d'affreux naufrages appareille. P. VERLAINE, Poèmes saturniens « Melancholia « VIII, 1866. Vous ferez de ce poème de jeunesse un commentaire composé. Vous pourrez par exemple mettre en lumière les divers moyens par lesquels Verlaine exprime les aspects de la tentation nihiliste à laquelle il était alors en proie. CORRIGÉ Remarques préalables Attention à la date (1866) et à la mention « poème de jeunesse «. Mélancholia et l'adjectif « saturnien « (terme de caractérologie astrologique, comme « jovial «) créent un climat morbide.
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