L'amour et la trahison dans une si longue lettre
Publié le 25/03/2024
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«
L’amour et la trahison dans UNE SI LONGUE
LETTRE
PLAN
INTRODUCTION
I-Présentation de l’auteur :
II-L’amour dans une si longue lettre
1.
Qu’est-ce que l’amour ?
2.
Qu’est-ce que l’amour selon les femmes du roman ?
3.
L’amour vrai existe-t-il dans le roman ?
4.
L’amour : une valeur
5.
De l’amour à la haine
6.
L’autre amour
II-La trahison dans une si longue lettre
1-Qu’est-ce-que la trahison ?
2- Le couple Modou Fall – Ramatoulaye.
3- Le couple Samba Diack – Jacqueline.
4- Le couple Mawdo Bâ – Aïssatou.
CONCLUSION
LES EXPOSANTS :
Aliou KOUNDIO
Bobo COULIBALY
Idrissa THIAM
Hapsatou DIALLO
Aissata THIAM
Houleye DICKO
Mouhamed TRAORE
Sources :
UNE SI LONGUE LETTRE
www.unudaara.sn
Dictionnaire Larousse
www.academia.edu
INTRODUCTION
Une si longue lettre est le premier roman de l'écrivaine sénégalaise Mariama
Bâ publié pour la première fois en 1979.
Écrit en français, l'ouvrage prend la forme
d'un roman épistolaire où Ramatoulaye Fall raconte à Aïssatou, son amie de longue
date, son veuvage et sa vie de femme et de mère.
Aux événements de sa vie
s'entrelacent ceux de son amie Aïssatou.
Une si longue lettre décrit également les
défis auxquels les femmes sont confrontées : l’amour, la trahison… en particulier
celles qui sont mariées à des hommes polygames et qui doivent faire face à la
jalousie, à la solitude.
Le livre offre une critique subtile des traditions patriarcales et
souligne l'importance de l'éducation des femmes pour leur indépendance
économique et leur émancipation.
Ce livre est un roman émouvant et poignant qui
offre une perspective unique sur la société sénégalaise traditionnelle et la vie des
femmes qui y vivent1.
La Sénégalaise Mariama Bâ est la première romancière
africaine à décrire avec une telle lumière la place faite aux femmes dans sa société
Notre étude portera sur l’amour et la trahison dans l’œuvre mais d’entrer dans le but
du sujet il nous semble nécessaire de présenter la romanciere à savoir Mariama Ba.
I-Présentation de l’auteur :
Mariama Bâ est l’une des pionnières de la littérature sénégalaise.
Née à Dakar au
moment de la crise économique de 1929, elle perd très tôt sa mère et c’est sa
grand-mère maternelle, de confession musulmane et très attachée à sa culture
traditionnelle, qui se charge de son éducation.
Cependant, grâce à l’insistance de
son père, un homme politique ouvert d’esprit, la jeune Mariama fréquente l’école
française, obtient son certificat d’études primaires et intègre l’École normale des
jeunes filles de Rufisque, dont elle sort en 1947 avec le diplôme d’institutrice.
Servir son pays par le biais de l’enseignement n’a pas été la seule occupation de
Mariama Bâ.
Issue d’une famille lébou musulmane de Dakar, elle s’est également
engagée dans le militantisme associatif pour une meilleure prise en compte des
questions féminines.
Toute sa vie, Mariama Bâ a tenté de concilier son ancrage à sa culture, sa religion
musulmane et son ouverture vers d’autres horizons culturels.
Enracinement et
ouverture ont ainsi constitué les deux pôles parfois conflictuels de son itinéraire
marqué d’aspérités.
C’est à l’automne de sa vie qu’éclot son génie littéraire avec la
publication d’Une si longue lettre, un roman qui pose avec force les questions de la
polygamie et des castes dans une société sénégalaise majoritairement musulmane,
fortement attachée à ses traditions, mais traversée aussi de profondes
transformations et confrontée à de nouveaux modèles de société.
II-L’amour dans une si longue lettre
1.
Qu’est-ce que l’amour ?
Le mot « amour » (du latin amor) a une particularité en français, celle de
devenir féminin au pluriel.
Sentiment très intense, attachement englobant la tendresse et l'attirance
physique entre deux personnes.
Si l'amour a donné lieu à de nombreux clichés, il reste
un concept abstrait, plus facile à expérimenter qu'à expliquer.
Sa
définition elle-même, « affection vive pour quelqu'un ou pour quelque
chose », n'est pas univoque, et son sens peut varier de la dévotion à la
tendresse, de l'attachement durable à l'inclination passagère, de la
passion à la raison, de l'affection à l'obsession… Une constante
toutefois : l'amour est source d'émotions multiples, quelles que soient les
nuances dont il se teinte.
Ce qui explique sans doute qu'il soit si souvent
symbolisé par un cœur, organe dont le rythme s'emballe au gré des
émois.
L'amour désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un
être ou unechose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une
proximité par le corps,l’esprit et/ou le cœur.On parle d’amour
conjugal, d’amour filial, d’amour fraternel, d’amour maternel
oupaternel, etc.
Et on retrouve toutes ces amours dans le texte.
2.
Qu’est-ce que l’amour selon les femmes du roman ?
Selon Aïssatou, la polygamie n'est établie que pour satisfaire la
bestialité du sexe masculin.
Lisons sa lettre de rupture expédiée à son
mari : « Si tu veux procréer sans aimer, rien que pour assouvir
l'orgueil d'une mère déclinante, je te trouve vil.Dès lors, tu
dégringoles de l'échelon ( page 90 ) supérieur de la respectabilité où
je t'ai toujours hissé ».
Révoltée comme elle est devenue, elle ne peut
pas comprendre comment il est possible pour un homme d'aimer plus
d'une femme à la fois.
La polygamie pour elle n'est en fait qu'un alibi
pour l'homme qui cherche à donner libre cours à ses instincts sexuels
et à « légitimer » son infidélité envers sa femme.
Lisons comment
ellerépond à Tamsir :« Tu oublies que j'ai un cœur, une raison, que je
ne suis pas un objet que l'on se passe de main à main.
Tu ignores ce
que le mariage signifie pour moi : c'est un actede foi et d'amour, un
don total de soi à l'être qu'on a choisi et qui vous a choisi.
(....)Et tes
femmes, Tamsir ? Ton revenu ne couvre ni leurs besoins ni ceux de
tes dizaines d'enfants...
Je ne serai jamais le complément de ta
collection ».
(Page 94)
3.
L’amour vrai existe-t-il dans le roman ?
La rencontre avec Modou Fall (chapitre 6) et celle de la vie à ses côtés
(chapitre 9) prouvent qu’entre Ramatoulaye et ce dernier, il s’agissait
d’un mariage d’amour, contre l’avis leurs mères à tous les deux.
Relevons quelques exemples qui le certifient : « tu connais ma
sensibilité, l’immense amour que je vouais à Modou » (p.82) « la
saveur de la vie c’est l’amour.
Le sel de la vie, c’est l’amour encore »
(p.94) Voici ce que Ramatoulaye affirme : « le mot « aimer » avait une
résonance particulière » (p.28).
Malgré le comportement de Modou,
Ramatoulaye n’a jamais cessé de l’aimer, car dit-elle « (…) je reste
fidèle à l’amour de ma jeunesse.
Aïssatou, je pleure Modou et je n’y
peux rien » (p.83)Le vrai amour étant l’expression de sentiments
libres entre deux personnes nul ne devrait se marier sous une
quelconque condition, imposée par les parents fut-il.
Un seul homme
offre ici l’espoir de disposer de cet amour, c’est Daouda Dieng.
« Je
viens pour la deuxième fois te demander ta main… j’ai pour toi les
mêmes sentiments.
L’éloignement de ton mariage, le mien n’ont pu
saper mon amour pourtoi, je t’aime avec une puissance… Je t’ouvre
les bras pour un nouveau bonheur, veux-tu ?»Il y a aussi le jeune
Ibrahima qui, malgré son erreur, donne des signes d’espoir pour le
bonheur de sa fille.
4.
L’amour : une valeur
D’abord on peut croire que pour certains personnages, l’amour se
résume à la sexualité.
Là, c’est encore la narratrice qui s’explique : «
[...] Tu veux dissocier l’amour tout....
»
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