L'âme du XVIIIe siècle, c'est l'humanité, c'est-à-dire une vraie sympathie pour la nature humaine, l'idée de ses droits et le désir de son bonheur, la révolte contre les injures qu'on lui fait et les maux qu'on lui inflige. D'après les oeuvres du XVIIIe siècle que vous connaissez, commentez cette opinion
Publié le 01/09/2012
Extrait du document
Les « philosophes « annoncent les idées de la Révolution française. Ils expriment l'idéologie de la bourgeoisie, classe montante, à laquelle ils appartiennent presque tous et qui, possédant le pouvoir économique, réclame habilement le pouvoir politique pour elle-même, en prétendant parler au nom de tous. Ils sont surtout attachés à ce que les marxistes appellent les libertés formelles, liberté d'expression, séparation des pouvoirs...
«
_j
ij
pour la nature humaine, l'idée de ses droits et le désir de son
bonheur,
la révolte contre les injures qu'on lui fait et les maux
qu'on lui inflige.
» Nous examinerons en quoi la littérature du XVIIIe siècle dénonce le sort réservé à l'humanité, au nom de
quelles valeurs et
si cette manière de la caractériser est fidèle à la réalité.
Développement
1 -La littérature du xvrrf siècle dénonce les injustices.
La littérature du XVIIIe siècle est littérature de dénonciation ; les
auteurs s'élèvent contre les injustices du système social.
Marivaux,
dans
La Colonie, se dresse contre la place inférieure réservée aux
femmes.
Il imagine que celles-ci font sécession pour obtenir la
satisfaction de leurs revendications; elles n'obtiendront pas un
triomphe total, car l'existence de
la hiérarchie sociale bouleversera
leur unité, mais elles arracheront aux hommes certaines conces
sions, comme de pouvoir exercer
les mêmes emplois qu'eux.
Montesquieu, dans L'Esprit des lois, s'attaque à l'esclavage par le
biais de l'ironie, en faisant tenir à un esclavagiste des propos
stupides, inhumains ou en contradiction avec
la religion chrétienne
qu'il professe.
Voltaire
fait rencontrer à Surinam par Candide et
Cacambo un nègre que son maître a mutilé et qui décrit son sort,
de manière
à faire naître la pitié.
Rousseau, dans un discours
vibrant, démontre que l'inégalité découle de
la propriété et que
l'argent est la source de tous
les maux de la société.
Les auteurs du
XVIIIe siècle dénoncent les injustices du système
politique et, parmi celles-ci, les privilèges de la noblesse.
Les
Persans imaginés par Montesquieu n'admettent pas
la morgue des
grands et ne comprennent pas que
la considération et les honneurs
aillent
à la naissance et non au mérite.
Ces privilèges de
l'aristocratie sont octroyés par
le roi qui abuse d'un pouvoir absolu.
Un des Persans de Montesquieu s'étonne que le roi de France crée
des emplois inutiles, les.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « L'âme du XVIIIe siècle, c’est l'humanité, c'est-à-dire une vraie sympathie pour la nature humaine, l'idée de ses droits et le désir de son bonheur, la révolte contre les injures qu’on lui fait et les maux qu'on lui inflige. »
- « le sentiment de la justice m'apparaît comme étant le désir animal de repousser ou de rendre le mal ou le dommage causé à soi-même ou à ceux avec lesquels on sympathise, étendu, et par la capacité que possède l'humanité d'élargir sa sympathie, et par la conception humaine d'un égoïsme intelligent, jusqu'à comprendre tous les êtres humains » Vous discuterez les propos de John Stuart Mill en vous appuyant sur votre lecture des oeuvres du programme.
- Commentez cette idée de Robert Mauzi (L'Idée du bonheur dans la littérature et la pensée françaises au XVIIIe siècle, A. Colin, 1960) : «Le bonheur appartient à ceux qui ont inventé un milieu entre la solitude et la socialité, sachant se tenir par rapport au monde à la bonne distance. Il exige surtout qu'on ait résolu le difficile problème de l'unité intérieure et de la liberté, en instituant une vivante dialectique entre le divertissement et la passion. »
- Un savant, invité à préciser l'influence que lui semblait pouvoir exercer sur le bonheur de l'humanité le progrès scientifique, formulait la réponse suivante : La science est aveugle elle est capable de servir tous les maîtres et de répondre à tous les appels, à ceux de la violence aussi bien qu'à ceux de la charité et de la justice; c'est une esclave sans âme, se prêtant à tontes les fins, travaillant indifféremment au malheur et au bonheur des hommes. Expliquez, commentez et au beso
- Un savant invité à préciser l'influence que lui semblait pouvoir exercer sur le bonheur de l'humanité le progrès scientifique, formulait la réponse suivante : La science est aveugle elle est capable de servir tous les maîtres et de répondre à tous les appels, à ceux de la violence aussi bien qu'à ceux de la charité et de la justice; c'est une esclave sans âme, se prêtant à toutes les fins, travaillant indifféremment au malheur et au bonheur des hommes. Expliquez, commentez et au besoin