Lamartine est un « Racine réussi »
Publié le 23/03/2011
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Matière. — En 1876, dans une conversation avec un ami, Hugo disait de Lamartine : « C'est un Racine réussi. «
Plan proposé : Introduction. — Victor Hugo estimait que Racine et Lamartine appartiennent à la même « famille d'esprits « dont, au xixe siècle, Lamartine aurait réalisé le type avec plus de perfection. I. — Les ressemblances. a) Education : Tous deux sont élevés avec délicatesse et piété, en marge du monde, à la campagne. b) Caractère : Tous deux sont tendres et émotifs.

«
c) Religion qui aboutit à un vague déisme.
B) Art.
1° Racine :
a) Style poétique savant, étudié, ajusté ;
b) Musicalité qui tient au timbre et aux nuances des mots.
2° Lamartine :
a) Style poétique improvisé ;
b) Musicalité qui tient au rythme.
C) Génie.
1° Racine :
Précision et objectivité de l'analyse appliquée è l'étude des passions : doit être un auteur dramatique ou unromancier.
(Hugo, pour qui le théâtre est avant tout spectacle et mouvement, n'a pas compris tout ce que lesactions intérieures de Racine renfermaient de dynamisme dramatique.)
2° Lamartine :
Essentiellement génie lyrique, caractérisé par la puissance et la spontanéité du chant intérieur.
IV.
— Ce que Racine, au XIXe siècle, aurait pu être.
A) Poète lyrique.
Parnassien plutôt que lamartinien.
1° Pudeur à étaler son moi ;
2° Goût d'un art plus savant.
B) Auteur dramatique.
Il aurait lu Shakespeare, et nous aurait donné un théâtre proche de celui de Musset, avec plus de profondeur et deconsistance, mais peut-être moins d'esprit.
C) Romancier.
Son œuvre aurait pu présenter des analogies avec celle de Stendhal, avec plus de goût, plus de souci du style etde la composition.
Conclusion.
— Une fois de plus, jugement superficiel de V.
Hugo, en général mauvais critique littéraire.
Lamartine serait plutôt un Rousseau réussi (de bonne naissance et qui ne serait pas l'ennemi de la société.).
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