LACARRIÈRE Jacques : sa vie et son oeuvre

LACARRIÈRE Jacques (né en 1925). Voyageur, traducteur, essayiste et romancier, J. Lacarrière (bien que né à Limoges!) est d’abord un Méditerranéen. Après ses études, il part pour de longs périples en Grèce. Voyageur sans attaches, dégagé de toute institution et vivant de sa plume, il mène alors « une vie et une activité entièrement libertaires ». La première originalité de sa démarche consiste à lier l’Antiquité à la Grèce d’aujourd’hui : Lacarrière adapte, étudie et traduit les auteurs anciens (Ésope, Sophocle, Pausanias et Hérodote) ainsi que les modernes (Prévélakis, Taktsis, V. Vassilikos, Séféris, Y. Ritsos, dont il reprend Grécité pour le théâtre en 1974); il parcourt la Grèce au gré d’un cheminement (Promenades dans la Grèce antique, d’après Pausanias, 1967; En cheminant avec Hérodote, 1981, éd. déf.) qui trouve dans l'Été grec (1975) son récit le plus accompli. On pourrait en rapprocher Chemin faisant (1974) où c’est la France, cette fois, que Lacarrière arpente et explore. Il s’intéresse aussi à ce qu’on pourrait appeler les spiritualités extrêmes, des moines du Mont Athos (Mont Athos, montagne sainte, 1954; En suivant les dieux, 1984), aux anachorètes d’Égypte dont il parle dans les Hommes ivres de Dieu (1962), les Gnostiques (1973) et dans son premier roman, Marie d'Égypte (1983). Quelques autres titres : l'Aurige (1977), Lapidaire (1980), À la tombée du bleu (1987), des poèmes, et le Pays sous l'écorce (1980), un récit, avant Errances (1983), et une autobiographie (Chemins d'écriture, 1988).