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La Vie unanime (La rue) Jules Romains (commentaire composé)

Publié le 29/02/2012

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La rue est l'un des poèmes du recueil le plus connu de Jules Romains appelé La Vie unanime. Jules Romains, pseudonyme de Louis-Henri-Jean Farigoule était du fait de son talent et de son productivité, le meilleur représentant du courant unanimiste, auquel il offre avec La Vie unanime en 1908 son modèle le plus achevé. L'unanimisme est une doctrine littéraire conçue au début du XXe siècle, sous l'influence de Zola et de Verhaeren, selon laquelle l'écrivain doit exprimer la vie unanime et collective de l'âme des groupes humains et ne peindre l'individu que pris dans ses rapports sociaux. 

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« Nourri par la cité, l'individu apparaît comme l'éruption des forces collectives ; il se dissout dedans ou refuse d'être absorbé.

Le poème de la rue aussi est un représentant de l'unanimisme de Romains.

Ce poème tend à substituer aux émotions individuelles les sentiments collectifs qui animent les groupes humains. C'est un poème à 34 vers avec des rimes suivies qui traduisent le sentiment du calme et de la quiétude, et les vers sont alexandrins qui montrent la douceur et la lenteur des mouvements et des actions.

Les phrases sont simples et courtes et elles n'occupent parfois qu'un seul vers (vers 1, 2, 5, 6, 9, 10, 14, 15, 16, 17, 18, 32) ou moins (vers 3, 11, 12, 13, 19, 23, 24).

Il y existe cinq enjambements : 3 rejets aux vers 8, 12 et 23 et deux contre-rejets aux vers 3 et 19.

L'emploi du verbe être y est très fréquent.

On le trouve douze fois aux vers 1, 7, 9, 11, 12, 13, 22, 24, 32, 33, 34 et une fois comme auxiliaire au vers 6.

Sur 40 verbes à des temps conjugués 14 sont les verbes être et avoir .

Sur es 4à verbes 37 sont à présent indicatif, ce qui fait partager les sentiments du poète et les fait collectif et 3 verbes sont à passé composé "ont fondu", "se sont asservies", "ai été", ça montre aussi la disparition de l'individualité.

Les émotions, les êtres et les âmes ne sont plus individuels et ils montrent les sentiments collectifs qui animent les groupes humains dont le poète lui-même fait aussi parti.

Le poète y parle beaucoup de lui-même, il a utilisé dix fois le mot "je" comme sujet et il a aussi utilisé les mots qui représentent le passant comme "le passant", "ses mouvements", "ce passant", "lui".

Comme on voit le passant est une personne connue pour le poète car il a utilisé l'article défini et adjectif démonstratif. Dans le poème on constate que le poète utilise toujours l'article défini, et adjectifs possessifs et démonstratifs, alors toutes les choses sont définies et connues pour lui.

Mais il existe aussi des choses indéfinies : "des crochets" et "quelque chose" et ça montre l'étrangeté de ces choses : le poète ne sait pas. »

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