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LA SÉDUCTRICE

Publié le 23/08/2015

Extrait du document

Sur le ton badin de la conversation mondaine, l'écrivain propose un por­trait de coquette raffinée qui renonce aux jeux de masques et au théâ­tre de la séduction, pour s'abandonner délicieusement, et non sans mauvaise foi, à un artifice de coquetterie plus subtil que le négligé symbo­lise par son étoffe vaporeuse, dégageant un parfum d'intimité.

Je vous ai dit que les femmes étaient coquettes sans relâ­che. Or elles ne le sont jamais plus que quand elles veu­lent insinuer qu'elles ne le sont pas.

Le négligé, par exemple, est une abjuration simulée de coquetterie ; mais en même temps le chef-d'oeuvre de l'envie de plaire.

 

L'habit magnifique donne de l'éclat à l'aimable femme ; elle en devient plus curieuse à voir, mais non pas si tou­chante ; elle en est plus belle et moins dangereuse (...). Cette façon de se montrer est plus superbe que délicate : user d'ornements pour plaire, c'est s'appuyer de seconds, c'est combattre avec ruse ; et comme cela la victoire n'est pas nette. Ai-je plu comme femme ornée, ou comme femme aimable ? Voilà la sourde question qu'en pareil cas se fait une dame ; argument dicté par l'amour-propre qui se connaît en vrais avantages, et qui se juge à la rigueur quand il prévoit n'y rien risquer.

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