la scène du pauvre ( Dom Juan )
Publié le 11/02/2013
Extrait du document


«
« ah, ah » donne à la réplique une note ironique.
lele verbe « intéressé » est à
prendre au sens de revenu.
Grâce au syntagme prépositionnel « à ce que je
vois » présente le jugement de l’aristocrate comme une constatation.
Il feint de
prendre le mendiant en flagrant délit d’infidélité à la morale du
désintéressement.
Ce reproche ne semble pas fondé, puisque son interlocuteur a
déjà précisé qu’il était nécessiteux.
Chose sur laquelle il va encore insister dans
la phrase « je suis un pauvre homme ».
notons la place de l’adjectif en épithète
préposée au nom, en ce sens ce n’est pas sa misère matérielle qu’il tente de
mettre en avant mais plutôt son malheur pour que son interlocuteur éprouve de
la pitié envers lui et le plaigne.
« Je ne manquerai pas de prier le Ciel qu’il vous donne toute sorte de biens.
»
Entre le pronom personnel « je » qui est sujet du verbe « prier » et le « vous »
qui est l’objet du verbe « donner » la dissonance est claire.cette formule est à
mettre en rapport avec une autre formule prononcée par le pauvre plus loin «
prier le ciel tout le jour pour la prospérité des gens de bien qui me donnent
quelque chose.
Les deux formules se renforcent pour mieux mettre en valeur le
rôle que s’attribue le pauvre.
Il s’est fait intercesseur sur le plan spirituel en
faveur du riche.
« Eh ! Prie-le qu’il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des
autres ».
Ici le libertin cet à instaurer une stratégie de tentation progressive.
Cette réplique en constitue la première étape dans la mesure où il semble insister
sur l’inutilité de ses prières.
Il lui refuse son rôle théologique d’intercesseur.
Par
la séquence « sans te mettre en peine des affaires des autres » il tente de
ridiculiser la naïveté de la croyance du pauvre.
« Vous ne connaissez pas Monsieur, bon homme : il ne croit qu’en deux et deux
sont quatre et quatre et quatre sont huit.
» La deuxième intervention de
Sganarelle est risible puisque le valet tente de justifier l’attitude de Dom Juan
par sa prétendue croyance.
En effet dans la scène une de l’acte III, Sganarelle a
la certitude que son maitre ne croit qu’en l’arithmétique.
Le recours à la
construction restrictive dénote d’une ironie.
Comme souvent, la réplique de Sganarelle n’a pas d’écho et Dom Juan continue
« Quelle est ton occupation parmi les arbres ? » le mot « occupation est à
prendre au sens de « travail susceptible d’occuper ».
en ce sens, la question n’est
pas fortuite.
Il la pose dans le but de provoquer le mendiant..
»
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