La satire des mœurs de province dans Madame Bovary de Flaubert
Publié le 15/01/2020
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Des paysans frustes
La description des noces d’Emma (1ra partie, IV) et des Comices agricoles (2e partie, VIII) est d’une allègre férocité. Endimanchés, mal à l'aise dans des vêtements inélégants et qu’ils n'ont pas l’habitude de porter, les invités à la noce ripaillent « jusqu'au soir ». Les boissons aidant, les comportements se relâchent, les plaisanteries deviennent vulgaires (1re partie, IV, p. 78). Les Comices sont quant à eux l’occasion d’un éloge Ironique de « l'agriculteur » qui ensemence « d’une main laborieuse les sillons féconds des campagnes » (2e partie, VIII, p. 212). Le pathétique le dispute toutefois’ au'comiqüe quand s'avance pour recevoir sa décoration la pauvre Catherine Leroux, qui représente un « demi-siècle de servitude »7: « Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité » (2e partie, VIII, p. 218-219), Le charretier qu'emploie et qu’accompagne Rodolphe chez Charles est mal dégrossi. Jours de fête ou jours ordinaires, le monde paysan reste un monde sans raffinement. La comparaison n'est pas flatteuse quand Emma découvre que son mari « porte un couteau dans sa poche, comme un paysan » (2e partie, V, p. 162).
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