La Rochefoucauld, tant son livre est douloureux, donne envie de lire Corneille.
Publié le 09/09/2015
Extrait du document
Corneille a guéri le mal qu’avait fait La Rochefoucauld.
Devrons-nous donc conclure qu’il ne faut pas lire La Rochefoucauld ou les auteurs de sentiment analogue, et que seuls Corneille et les écrivains d’esprit cornélien doivent nous équiper pour la vie ?
Il ne le semble pas. A vouloir chercher toutes les leçons utiles à la vin dans Corneille, on risquerait de grosses illusions et on s’attacherait souvent à des chimères. L’auteur du Cid est un maître d’idéal. Pour connaître le réel, il faut s’adresser ailleurs.
Du réel, La Rochefoucauld nous donne une vue partielle et partiale. Sa synthèse de l’homme est trop systématiquement pessimiste, scs observations les plus justes sont faussées par un constant parti pris de dénigrement. Mais, une fois brisé le système et mis à jour l’artifice et le parti pris, il reste d’excellents morceaux. Les Maximes attirent l’attention sur des influences chachées qu'une confiance trop admirative eu l’homme nous empêcherait de voir : elles développent l’esprit critique Mais l'esprit critique est un dissolvant des forces nécessaires à l’action : idées et croyances, confiance et enthousiasme. Aussi est-ce plutôt Corneille qui devra rester maître de vie.
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