La représentation des femmes dans les recueils de Mandiargues, Morand et Cendrars
Publié le 18/12/2012
Extrait du document


«
propos de la statue de la Vénus mérétrice, qui est en marbre vert, et de taille impressionnante.
On peut deviner le désir que ressent Conrad à la vue, ou à l’imagination de cette statue, lui qui
aime l’aspect froid et lisse de celles-ci, en opposition aux femmes auxquelles il reproche leur
blancheur et leur mollesse.
Chez Mandiargues on observe également le personnage de
Clorinde qui provoque chez le personnage principal un vif et puissant désir, qu’il ne peut
réfréner.
Celui-ci ne peut assouvir ses désirs car la jeune femme se trouve être, au contraire de
la statue de la Vénus mérétrice, de la taille d’un « gros grillon ».
Dans Ouvert la Nuit , le
personnage de Zaël, dans « La nuit Hongroise », évoque quelque peu la même idée.
Au début
de la nouvelle celle-ci est une danseuse, observée par le narrateur et Jean qui décident de lui
offrir un verre.
Ces deux hommes semblent désirer la jeune femme, cependant ce désir restera
inassouvi puisque celle-ci finira par disparaître dans de mystérieuses conditions.
Ensuite, on peut observer la figure de la femme aimée inaccessible au héros.
L’intrigue
des nouvelles est en effet basée à de nombreuses reprises sur les déceptions amoureuses,
l’impossibilité de partager son amour avec la personne aimée, c’est surtout le cas dans les
nouvelles de Morand.
Le cas d’Anna Valentinova illustre parfaitement ce propos dans « La
Nuit Turque ».
Le narrateur retrouve cette jeune femme avec qui il avait eu une histoire mais,
après toutes ces années celui-ci est toujours amoureux d’elle : « Je dis alors à Anna que ma
joie de la revoir était immense et que j’étais toujours amoureux d’elle ».
Cependant leur
amour est impossible car la jeune femme à bien d’autres choses en tête, son pays ravagé par la
guerre, son désir d’en finir avec la vie et le narrateur quant à lui, est désormais marié et père
de famille.
On observe un autre cas dans « La Nuit Ecossaise » où Marion est un personnage
un peu contradictoire, elle est décrite comme « une enfant » qui « portait un uniforme, un
costume scolaire » et est scolarisée dans un pensionnat, une figure de l’innocence mais elle est
aussi perçue comme une envouteuse, jouant de ses atouts pour séduire le narrateur.
Bien que
celui-ci ne la perçoive au début que comme une « proie » et comme un objet de fantasme dont
il rêvait « nue, parmi les coussins et les artichauts », il tombe ensuite éperdument amoureux
d’elle et lorsque la jeune écossaise rentre dans son pays, il part à sa recherche.
Lorsqu’il la
retrouve il lui demande sa main.
Malheureusement Marion le toise, et l’injure.
Plus que de ne
pas accéder à son amour, le narrateur de cette nouvelle se trouve humilié par la personne qu’il
aime.
On retrouve cette idée de femme aimée inaccessible dans une certaine optique chez
Cendrars.
« La Femme aimée » est le nom de la dernière nouvelle de son recueil La Vie
Dangereuse .
Dans celle-ci, le personnage de Béatrix évoque une histoire de la vie personnelle
de Cendrars, cette femme rappelle en effet une femme qu’il a aimée et qui l’a quitté pour
partir avec un ami de Cendrars.
Béatrix n’est pas présente physiquement aux côtés de
2.
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