Devoir de Philosophie

La quête chevaleresque : une double exigence dans Le Chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes

Publié le 23/12/2019

Extrait du document

La quête chevaleresque : une double exigence

Toutefois la quête de Lancelot est double. Le récit tisse des liens étroits entre la quête de la reine et celle des prisonniers. Le contenu du défi lancé par Méléagant associe déjà les deux. Les habitants du royaume de Logres, qui sont retenus captifs au pays de Méléagant, seront libérés à une condition: la reine doit en quelque sorte jouer le rôle d'otage. Si l'un des chevaliers arthuriens réussit à vaincre le ravisseur (Méléagant) il délivrera à la fois la reine Guenièvre et tous les prisonniers. En combattant pour Guenièvre, Lancelot lutte également pour les captifs. Ainsi, à l'issue du premier combat mené contre Méléagant, la reine et les prisonniers retrouvent leur liberté (v. 3489 et suivants). Mais la quête de la reine l'emporte de loin sur celle des prisonniers, cette seconde quête venant se greffer à la première comme par accident. La quête trouve son accomplissement dans la nuit d'amour plus que dans la libération des sujets du roi Arthur. La joie que manifeste la foule envers son sauveur (v. 3904 et suivants) est sans commune mesure avec la joie parfaite (v. 4676 à 4686) que connaissent Lancelot et Guenièvre. 

« La réponse du chevalier souligne clairement la motivation essentielle qui l'anime: Sire, fait-il, vous devinez juste, aucune autre tâche ne m'amène ici.

(V.

3346-3347).

Le récit ne cesse de rappeler que c'est l'amour qui guide Lancelot tout au long de sa quête.

Bien plus, le narrateur en fait une donnée évidente, qui semble même préexister à l'aventure.

En effet, lorsque Méléagant enlève la reine, après avoir lancé son défi à la cour du roi Arthur, Lancelot est absent; il va surgir de manière inexpliquée sur la route empruntée par Gauvain et les chevaliers du roi, partis préci­ sément à la recherche de la reine.

Le texte est alors très ambigu : tout se passe comme si Lancelot était déjà mys­ térieusement parti en quête de la reine, avant même de savoir qu'elle a été enlevée.

La mission «libératrice» de Lancelot -qui doit arracher la reine des mains de Méléagant­ semble presque secondaire.

La quête des prisonniers Toutefois la quête de Lancelot est double.

Le récit tisse des liens étroits entre la quête de la reine et celle des pri­ sonniers.

Le contenu du défi lancé par Méléagant associe déjà les deux.

Les habitants du royaume de Logres, qui sont retenus captifs au pays de Méléagant, seront libérés à une condition: la reine doit en quelque sorte jouer le rôle d'otage.

Si l'un des chevaliers arthuriens réussit à vaincre le ravisseur (Méléagant) il délivrera à la fois la reine Guenièvre et tous les prisonniers.

En combattant pour Guenièvre, Lancelot lutte également pour les captifs.

Ainsi, à l'issue du premier combat mené contre Méléagant, la reine et les prisonniers retrouvent leur liberté (v.

3489 et suivants).

Mais la quête de la reine l'emporte de loin sur celle des pri­ sonniers, cette seconde quête venant se greffer à la première comme par accident.

La quête trouve son accomplissement dans la nuit d'amour plus que dans la libération des sujets du roi Arthur.

La joie que manifeste la foule envers son sauveur (v.

3904 et suivants) est sans commune mesure avec la joie par­ faite (v.

4676 à 4686) que connaissent Lancelot et Guenièvre.

56. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles