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La princesse de babylone en quoi est elle une utopie au service de la critique ?

Publié le 19/02/2014

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Une utopie au service de la critique. Une critique qui se fait par l'implicite : au lecteur de déchiffrer les intentions de l'auteur, comme c'est toujours le cas dans l'utopie. --Critique du système politique français par trop inégalitaire : les « bergers « renvoient bien sûr aux paysans français (remarque : vous n'avez pas assez transposé…) et au-delà, sans doute, au Tiers-Etat. Mais les paysans représentant l'immense majorité de la population française, c'est avant tout à eux qu'il est fait allusion. Allusion plus que claire à la misère qui accable la paysannerie au XVIIIe siècle (disettes, maladies qui provoqueront des révoltes :cf double page distribuée en début d'année sur le XVIIIe). C'est ainsi que l'on peut comprendre la remarque non dénuée d'ironi...
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« million de guerriers ».

(Au passage, ne soyez pas dupes de ces hyperboles, elles sont ironiques...) Allusion aux nombreuses guerres (guerre de sept ans, par exemple) qui ravagent l'Europe.

Ceux qui s'en rendent coupables (le roi= les gouvernants) sont montrés comme des impérialistes (le roi veut « conquérir » la nation des Gangarides) ,des fous (le mot est employé plusieurs fois) et des « malades » assoiffés de sang, et de préférence du sang des autres : « «Leur principale démence est la fureur de verser le sang de leurs frères » , qui ruinent tout sur leur passage , et n'ont pour but que de « dévaster des plaines fertiles », ce qui signifie qu'ils anéantissent tout ce que l'homme et la nature peuvent produire de beau et de bon.

Et ce, de la façon la plus absurde et la plus gratuite, puisque Voltaire rajoute avec sa sombre ironie (et un nouveau paradoxe) que le résultat est qu'ils finissent « par régner sur des cimetières ».

On se demande en effet quel en est l'intérêt et on ne peut que souscrire au « diagnostic » de l'auteur : ce sont bien des « malades » et des « fous ».

Enfin, l'épisode des « soins » ironiquement administrés aux « malades », « dans les eaux salutaires du Gange « et les privant de nourritures carnées et de breuvages alcoolisés (allusion aux fastes gastronomiques de Versailles ? ) reprend un motif cher aux philosophes, celui de l'éducation, la clé de tout, puisque les Indiens repartent assagis vers leur pays d'origine : « cette leçon les rendit sages...

»C'est par la pédagogie qu'on les aura instruits et qu'ils auront appris la tolérance : « ...depuis ce temps, les Indiens respectèrent les Gangarides.

». »

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