La Premiere Guerre mondiale

La Première Guerre Mondiale ou « la grande guerre « est un conflit qui restera longtemps gravé dans les mémoires collectives, tant elle aura été meurtrière et dévastatrice. En effet, cette grave crise qui s'est principalement déroulée en Europe de 1914 à 1918, et qui faisait suite à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône Austro-hongrois, va déboucher sur l'entrée en guerre de plusieurs puissances européennes. Celles-ci seront organisées en deux blocs antagonistes et belligérantes : la triple entente qui rassemble la France, le Royaume-Uni, la Russie et d'autres puissances alliées comme les Etats-Unis, la Belgique ou encore les empires coloniaux, et la triple alliance composée de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, et des empires qu'elles contrôlaient. Ces deux blocs vont recourir à des armes de destruction massive et à des stratégies de guerre très meurtrières et anéantissantes. Dans un tel contexte, les nombreux soldats engagés directement dans les combats sur les fronts seront fortement martyrisés ; ils paieront le plus lourd tribu. Alors quelles sont les réalités vécues par les combattants lors de cet infernal conflit ? En d'autres termes, dans quelles conditions étaient-ils et combattaient-ils ? Et quelles violences dues à la guerre ont-ils subies ? Enfin, quels progrès technologiques peuvent expliquer ces violences ? La Première Guerre Mondiale a mobilisé une technologie de guerre inédite. D'abord, il faut noter la puissance de l'artillerie. En effet, jamais un conflit n'avait pris la forme de campagnes militaires continues et aussi longues. Les combattants sont confrontés à une bataille de matériels, produits industriellement à l'arrière. Cette industrialisation de la guerre permet une puissance de feu inouïe de l'artillerie, qui explique l'ampleur des pertes dans la guerre de position. Sur le plan technologique et industriel la guerre de tranchées met en oeuvre une puissance de feu plus perfectionnée et plus dévastatrice que dans les conflits précédents. Les systèmes industriels performants des belligérants permettent la production massive et standardisée, sous contrôle de l'Etat, d'armements redoutables : canons qui envoient des obus à plusieurs kilomètres, fusils à répétition, mitrailleurs qui envoient 600 projectiles par minutes ou encore chars (tanks) et avions, qui sont des armes nouvelles. Ensuite, toute cette puissance de l'artillerie sera mise au service d'une stratégie meurtrière dans la guerre de mouvement. Comme celle de position. Généralement donnée à distance par les artilleurs, la mort est aussi donnée de près lors des « coups de mains « de ces nettoyeurs des tranchées, faits rarement avoués et narrés par les combattants. Selon certains historiens, les soldats auraient subi une « brutalisation « ou un « ensauvagement «. Confrontés à une violence intense et dans un contexte de levée de l'interdit de tuer, certains soldats ont pris parfois plaisir à combattre. Les combats se déroulèrent en majorité sur différents fronts qui se situèrent surtout en Europe, mais une petite partie de l'Asie et de l'Afrique, ainsi que l'atlantique Nord subirent des conflits. Le front de l'ouest était caractérisé par un ensemble de tranchées et de fortifications séparées par une aire surnommée « No man's land «. Ces fortifications s'étendaient sur plus de 600 kilomètres, incitant à une forme de combats dénommée « guerre des tranchées «. Sur le front de l'Est, l'étendue des plaines et la faible densité ferroviaire ont empêché une stabilisation des champs de bataille, mais le conflit était tout aussi étendue. Il y a eu d'importants combats dans l...