La poésie, une réponse à l’angoisse du temps qui passe.
Publié le 10/12/2012
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Dans quelle mesure la poésie peut-elle être une réponse à l'angoisse du temps qui passe ? Si l'on ouvre une anthologie poétique, les poèmes consacrés à l'angoisse du temps qui passe occupent une place prédominante. En effet Pierre de Ronsard dans Quand je suis vingt ou trente mois, Charles Baudelaire dans Chant d'automne et Philippe Jaccottet dans Que la fin nous illumine suggèrent la peur de la mort par des images empruntées à la nature. Ainsi on peut se poser la question de savoir si la poésie peut être une réponse à l'angoisse du temps qui passe. Pour cela il est nécessaire de rappeler certaine s fonctions de la poésie et de relever différents procédés de langage pour répondre à ce sentiment. La poésie à certes plusieurs fonctions mais elle a notamment c elle de traduire les sentiments et les émotions et de mettre en valeur des idées qui sont exprimées avec plus de force et d'intensité que par la prose. Le poète est un être irrationnel et sa poésie fait donc appelle à autre chose que l'intelligence, la ra ison ou l...
«
ces mots ; ténèbres, adieu et choc funèbre laisse penser à la mort.
Il compare
une bûche de bois qui tombe pour brûler (vers 9), à une mort par pendaison ;
c'est -à-dire le claquement de la tête et la corde quand elle se tend.
L’importance de ce morceau de bois, est qu’il est comparé à la chaleur, en
d’autres termes, à la vie.
La poésie se nomme Chant d’automne , on peut donc
s’attendre à une éloge de cette saison.
Or ce n’est pas le cas.
En effet le vers 4
utilise l’image du bois que nous utilisons pour le chauffage pour représenter
l’hiver.
La deuxième strophe va accentuer ce procédé en réalisant un saut
rapide et inattendu en passant de l’automne à l’hiver.
C’est ainsi que durant les
dernière strophes on pourrait se croire en hiver alors que l’on n’est qu’en
automne. Cela montre combien le temps est long avec le souvenir de l’été q ui
symbolise ni plus ni moins la vie et l’appréhension de l’hiver qu i est comparé
par Jaccottet à un « sombre ennemi » symbolisant la mort.
« La tombe attend »
à la fin du poème de Baudelaire signifie à nouveau que la mort est présente
tout au long du poème, tout au long de la vie.
Ronsard va lui aussi utiliser la
nature, et plus précisément le bois pour évoquer le fait que chaque année, les
arbres se voient dotés d’une nouvelle « chevelure » contrairement à l’Homme.
La structure des rimes AABCCB invite aussi à la répétition, ce qui est propre au
registre élégiaque de la la mentation due à la mort qui approche et la jeunesse
qu’on laisse derrière nous.
Chez Jaccottet, se sont les enjambements aux vers 1
et 9 qui miment l’écoulement du temps.
On remarque encore que le champ
lexical du temps qui passe est très diversifié.
On pe ut relever dans les trois
textes de nombreux repères temporels comme : « les ans, jadis, l’hiver, les
vingt ou trente mois, l’été, automne, matin, soir ».
Les métaphores comme
celle de l’onde qui évoque l’eau qui coule « sans fin » évoquent aussi les
répét itions de la vie.
Enfin les différentes oppositions du texte e ntre la nature
qui chaque a nnée se renouvelle et l’Homme qui ne le peut, accentuent ce
thème du temps qui passe et qui conduit l’Homme à l’inévitable.
Si le poète a la faculté par le jeu des mo ts de répondre là précisément où
la raison, la logique restent muettes, c’est qu’elle est parvenue à répondre.
Nous savons que l’Homme pour pallier à sa douleur face à sa destinée à besoin
de le verbaliser.
Ainsi l’on peut affirmer que la poésie peut être une réponse à
l’angoisse du temps qui passe.
Elle peut aller jusqu’à donner un but et donc de
l’espérance car dans Que la fin nous illumine , Jaccottet propose que la « mort.
»
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