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La place du drame romantique dans le théâtre français

Publié le 27/05/2015

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Les romantiques ne sont pas les premiers à contester l'hégémonie du théâtre classique. Dès la seconde moitié du xvme siècle, dramaturges et théoriciens du théâtre tels que Beaumarchais, Mercier, ou Diderot, mili­taient en faveur d'une forme intermédiaire entre la tragédie et la comédie: le drame bourgeois. Tout en récusant l'esthétique de ces prédécesseurs, les dramaturges du xixe siècle reprennent leur démarche de modernisation du théâtre.

Le genre intermédiaire, ancêtre du mélange des genres. Pour Diderot comme pour Beaumarchais, le théâtre doit peindre les « malheurs domes­tiques « propres à toucher le public de son temps, en adoptant un ton sérieux, comme la tragédie, mais en montrant des personnages quoti­diens, jusque-là réservés à la comédie. Le drame romantique témoigne du même rejet d'un théâtre homogène, tout entier tragique ou comique, mais il refuse l'étroitesse des drames bourgeois, aux personnages et aux situations médiocres : il préfère, quant à lui, le mélange des genres, qui accuse les contrastes entre le tragique et le comique, le laid et le beau, afin de mettre en valeur des actions héroïques.

Oui à la « couleur locale «, non au vérisme naïf. Les tenants du drame bourgeois conçoivent le théâtre comme un moment de la vie humaine, l'imitation parfaite d'un fragment d'existence réelle ; ils portent de ce fait une attention extrême à la fidélité des costumes, décors et gestes des acteurs. Dans l'ensemble, les romantiques hériteront de ce goût pour l'as­pect matériel de la représentation, pour la reconstitution de la «couleur 

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