La Peste de Camus : analyse du personnage de Rieux
Publié le 30/12/2013
Extrait du document
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personnelle, mais aussi sa pitié : lorsqu'elle devient dangereuse, elle n'a pas lieu d'être.
Il
se fait ainsi escorter par la troupe pour pénétrer dans les maisons dont on lui ferme la
porte, alors que des malades sont présents à l'intérieur.
Bien qu'il sacrifie sa vie personnelle et refuse d'écouter ses sentiments en temps normal, il
se rend compte de son erreur dès le début du roman lorsque sa femme part se faire
soigner loin de lui.
Pour autant il continue de faire passer les autres avant lui et ne cherche
à se faire des amis.
Mais dans la quatrième partie de l’œuvre, lors d'une baignade
nocturne avec Tarrou il découvre l'importance de l'amitié.
Lorsque Tarrou meurt à la fin de
l'épidémie, Rieux écoute enfin ses sentiments et le pleure longuement.
Ce sont dans ces
rares exceptions que nous pouvons y accéder : cette souffrance n'est exprimée qu'à
quelques reprises, comme lorsque l'enfant du juge Othon meurt, ou encore lorsqu'il
apprend la mort de sa femme.
Bien qu'il ne se préoccupe que peu de ses sentiments et fasse passer les autres avant lui,
il apparaît tout de même comme un homme sensible : il aime sa femme et sa mère, et se
sent proche de Tarrou
Du point de vue sociologique, Rieux apparaît donc comme un homme assez seul
pendant une grande partie du récit : il est séparé de sa femme, il ne semble pas beaucoup
voir sa mère, et son seul véritable ami, Tarrou, meurt à la fin du récit.
Il lui reste Grand,
avec qui il ne partageait pas les mêmes sentiments qu'avec Tarrou.
Il semble venir d'un milieu assez pauvre.
Nous le voyons clairement lorsque sa femme,
voyant le wagon-lit dans lequel elle est installée demande à son mari « c'est trop cher
pour nous, n'est-ce pas » ?
Son métier de médecin lui permet de vivre, mais ne semble pas lui rapporter suffisamment
d'argent pour avoir une vie aisée, Probablement car il passe beaucoup de temps à soigner
des personnes pauvres qui sont dans l'incapacité de le soigner.
Ce dévouement pour les pauvres constitue une de ses convictions : il est
profondément dévoué et fait l'abnégation de sa personne pour aider les gens dans le
besoin.
On retrouve cette idée de faire passer le bonheur collectif avant le bonheur
individuel.
Parallèlement à ce dévouement , on trouve aussi l'idée du refus d'abandonner, même
lorsqu'il sait que ses tentatives sont vouées à l'échec : lorsque ses malades sont
condamnés, il lutte jusqu'au bout.
Cette obstination, reliée à son dévouement pour la société, peut s'expliquer par son
athéisme : il reuse de confier le sort de ses malades, le sort de la société dans les mains
d'une divinité.
Il est d'ailleurs le seul personnage présenté à être athée.
Il s'oppose au
personnage du père Paneloux, qui lui considère que la peste est un châtiment divin
(conformément à ce qui est décrit dans les évangile, la peste serait le « fléau de Dieu »).
C'est également un personnage qui prône l'honnêteté.
Il dit la vérité à ses malades, et
quand il voit qu'ils sont condamnés, il ne se ment pas à lui-même en pensant pouvoir faire
quelque chose, mais continue à les soigner par idéologie.
De façon générale, on se représente donc Rieux par ses idées, son physique
n'étant pas assez détaillé.
Sa manière de s'exprimer n'est pas assez originale pour
constituer une facette importante de sa personnalité : Il est le narrateur du récit et
s'exprime donc lorsqu'il se met en scène d'une façon qui paraît normale puisqu'elle est.
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