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LA PEAU DE CHAGRIN 1-RAPHAEL SCELLE LE PACTE

Publié le 23/06/2024

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« LA PEAU DE CHAGRIN 1-RAPHAEL SCELLE LE PACTE INTRODUCTION Honoré de Balzac est un écrivain français du XIXème siècle, auteur de la célèbre fresque de la Comédie humaine dans laquelle il regroupe romans, nouvelles, comtes et essais.

La peau de chagrin, publiée pour la 1ère fois en 1831 par H.

de Balzac, est un roman réaliste et fantastique qui retrace la vie de Raphaël de Valentin, jeune bourgeois désargenté qui devient le propriétaire d’une peau de chagrin magique.

Celle-ci exaucerait tous les désirs en échange de jours de vie de celui qui la possède.

L’extrait que nous allons étudier se situe dans la 1ère partie du roman nommée « le Talisman ».

Dans cet extrait, Raphael scelle le pacte avec la peau de chagrin présentée par l’antiquaire. PROBLÉMATIQUE : On peut se demander comment les désirs de Raphael annoncent-ils déjà son destin funeste ? ANNONCE DU PLAN : Le texte est composé de 3 mouvements : DANS UN 1ER TEMPS, (l.1à 7) La leçon de philosophie de l’antiquaire ENSUITE, (l.8 à 12) Raphaël choisit une vie d’excès et l’assume POUR FINIR (l.13 à 23) Le reve d’un destin de jouissance, l’image d’une societe corrompue I- LA LECON DE PHILOSOPHIE DE L’ANTIQUAIRE  Le discours du vieillard est très structuré, il présente la peau au présent de vérité générale.

Le texte dramatise l’exhibition de la Peau de chagrin, montrée à la fois à Raphaël et au lecteur : - « Ceci », puis « Là » pronoms déictiques qui permettent de pointer et de mettre en avant la peau de chagrin - « en montrant » verbe au gérondif donnant l’impression que l’action se déroule devant nous - On le voir avec l’utilisation de déictiques  « le pouvoir et le vouloir réunis » : 2 verbes substantivés reliés par une conjonction de coordination pour mettre en évidence le caractère fantastique de La PDC : elle a le pouvoir de satisfaire tous les désirs (le « vouloir ») de son propriétaire.

De plus, les verbes sont mis en valeur par l’utilisation de l’italique  Le vieillard représente le tentateur, on pense aux récits de héros qui ont vendu leur âme au DIABLE.

Il n'est pas vraiment humain, il a « une voix éclatante » et « une incroyable vivacité » hors normes étant donné son grand âge.

D'ailleurs il se pose comme un scrutateur de l'humanité sans s’inclure dedans, on le voit lorsqu'il utilise la 2e personne du pluriel « vos idées sociales, vous désire excessif, vous intempérances, vos joies » Il met ainsi une distance entre lui et ses contemporains.  « désirs excessifs » « intempérances » = champ lexical de l’excès.

Cette mise en distance condamne les excès et souligne le paradoxe de la PDC qui permet de vivre intensément mais elle apporte aussi la mort, souligné par les antithèses « vos joies qui tuent, vos douleurs qui font trop vivre ».

Formation étrange, les valeurs sont inversées, la douleur fait vivre tandis que les joies tuent, mais « trop vivre » l'adverbe trop est péjoratif, vision pessimiste de l'existence, qui semble condamner les passions.  Conclusion : « car le mal ne peut être qu'un violent plaisir – CAR conjonction de coordination à valeur causale + utilisation du présent de vérité générale et emploie du « peut être » en certitude => l’antiquaire se pose en sage.

« violent plaisir » oxymore - adjectif violent très négatif => plaisir humain qui génère de la violence, montre le plaisir comme la source du mal  Bv br« Qui pourrait déterminer le point où la volupté devient un mal et celui où le mal est encore la volupté ? ».

question rhétorique + chiasme => Le mal est une volupté, il donne envie, il attire irrésistiblement.

l’antiquaire est un philosophe qui raisonne sur le monte et interroge Raphaël.  « Les plus vives lumières du monde idéal ne caressent-elles pas la vue, tandis que les plus douces ténèbres du monde physique la blessent toujours » il y a ici une interro négation, encore une fausse question, pour entraîner l'adhésion de celui à qui l'on parle, comme pour lui faire croire une réalité. Parallélisme de construction.

avec un effet de contraste « lumières » s'oppose à « ténèbres » / « monde idéal » s'oppose à « monde physique », et « caressent » s’oppose à « blessent » + oxymore « les plus douces ténèbres »  On retrouve l'idée d'intense plaisir, qui s'oppose à l'idée du danger, de ce qui nuit physiquement, ici ce n'est pas la mort mais la blessure, le mal physique.

On a de nouveau l'impression que les 2 sont liés.  « Le un mot de sagesse ne vient-il pas de savoir ? Et qu'est-ce que la folie sinon l'excès d'un vouloir ou d'un pouvoir ? » à nouveau parallélisme de construction, « sagesse » s'oppose à « folie », et le verbe à l'infinitif « savoir » s'oppose à « vouloir et pouvoir ».  L’antiquaire oppose le monde « idéal » de la spiritualité au monde « physique », terrestre et matériel. Au désir des hommes caractérisé par la folie et l’excès, il oppose le « savoir », la contemplation Dans ce 1er mouvement, l’antiquaire condamne l’excès des désirs et des plaisirs encouragés par la société et prône une vie de sagesse. II- RAPHAËL CHOISIT UNE VIE D’EXCÈS ET L’ASSUME  « Eh ! bien, oui, je veux vivre avec excès » l’interjection « Eh » coupe court à la mise en garde du vieillard.

Raphaël exprime d’une façon vive son jugement : « je veux vivre avec excès » => montre que les propos du vieillard ont été vains, ce qui est également confirmé par son geste « en saisissant la peau de chagrin »  Le nom commun « inconnu » par lequel il est désigné fait de lui un représentant de sa génération.

Les 2 protagonistes sont aux antipodes : il y a une opposition entre « jeune inconnu » / « vieux » ; les héros ne sont pas encore nommés, car l'accent est mis sur le fond de la discussion.... »

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