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La mort d'Hippolyte, Phèdre, Jean Racine

Publié le 06/01/2013

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racine

Phèdre est une tragédie écrite en 1667 par Jean Racine , dramaturge du 17ème siècle. il a en effet vécu

entre 1639 et 1699. Dans la préface de Phèdre, Racine nous présente la théorie de la catharsis, qui

donne une utilité éducatrice à la tragédie; Le spectateur voyant l’horreur n’a pas envie de la répéter. La

pièce décrit l’histoire de Phèdre, fille de Minos, roi de crète, qui est poursuivie par la fatalité. Vénus lui fait

en effet ressentir une passion pour son beau fils Hippolyte. Dans cet extrait, Théramène nous raconte

avec horreur la fin héroïque d’Hippolyte. Comment Théramène nous raconte la mort d’Hippolyte?

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« À travers les rochers la peur les précipite ; L’essieu crie et se rompt : l’intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé ; Dans les rênes lui -même il tombe embarrassé. Excusez ma douleur : cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une source éternelle. J’ai vu, seigneur, j’ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie ; Ils courent : tout son corps n’est bientôt qu’une plaie. De nos cris douloureux la plaine retentit. Leur fougue impétueuse enfin se ralentit : Ils s’arrêtent non loin de ces tombeaux antiques Où des rois ses aïeux sont les froides reliques. J’y cours en soupirant, et sa garde me suit : De son généreux sang la trace nous conduit ; Les rochers en sont teints ; les ronces dégouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. J’arrive, je l’appelle ; et me tendant la main, Il ouvre un œil mourant qu’il referme soudain : « Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie. « Prends soin après ma mort de la triste Aricie. « Cher ami, si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d’un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, « Dis -lui qu’avec douceur il traite sa captive ; « Qu’il lui rende...

» À ce mot, ce héros expiré N’a laissé dans mes bras qu’un corps défiguré : Triste objet où des dieux triomphe la colère, Et que méconnaîtrait l’œil même de son père. THÉSÉE Ô mon fils ! cher espoir que je me suis ravi ! Inexorables dieux, qui m’avez trop servi ! À quels mortels regrets ma vie est réservée ! THÉRAMÈNE La timide Aricie est alors arrivée : Elle venait, seigneur, fuyant votre courroux, À la face des dieux l’accepter pour époux. Elle approche ; elle voit l’herbe rouge et fumante ; Elle voit (quel objet pour les yeux d’une amante ! ) Hippolyte étendu, sans forme et sans couleur… Elle veut quelque temps douter de son malheur ; Et, ne connaissant plus ce héros qu’elle adore, Elle voit Hippolyte, et le demande encore. Mais trop sûre à la fin qu’il est devant ses yeux, Par un triste regard elle accuse les dieux ; Et froide, gémissante, et presque inanimée, Aux pieds de son amant elle tombe pâmée. Ismène est auprès d’elle ; Ismène, tout en pleurs,. »

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