La Mort de Javert
Publié le 17/12/2023
Extrait du document
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LA MORT DE JAVERT
Victor Hugo
Le texte que je vais vous présenter est ici des Misérables, écrit en 1862 par Victor Hugo, et qui
relate la mort d’un des personnages : Javert.
I.
Introduction
Victor Hugo a plusieurs visages : dramaturge, romancier, poète.
Les Misérables, roman le plus
important de son œuvre, ayant connu un énorme succès lors de sa parution en 1862, lui tient
particulièrement à cœur car il reflète la condition des malheureux.
Dans ce roman, Hugo mène une réflexion sur la condition humaine en racontant l'histoire du forçat
Jean Valjean, qui sauve la petite Cosette des griffes des Thénardiers et lui permet d'accéder au
bonheur.
Il relate également l'histoire de Fantine, la mère-martyre, ou celle de Gavroche, qui meurt en
chantant sur la barricade.
Le personnage mis en scène ici, l'inspecteur Javert, est un misérable
particulier : misérable ni moralement ni physiquement mais maudit.
Dans ce texte en prose de 25 lignes, on assiste à un moment clef du roman: la mort d'un
personnage et ses derniers instants lesquels dépendent de l'auteur.
Le texte a un intérêt particulier : à quoi peut bien penser un misérable avant de se donner la
mort ?
Dans ce texte, on assiste à 3 moments importants: la présentation (l.1 à 10); un moment d'attente
(l.11 à 16) et l'action finale (l.17 à 25).
Il y a une logique entre le début et la fin du texte.
En effet, ce
texte raconte la mort de l'inspecteur Javert, qui, après avoir traqué toute sa vie l'ancien bagnard Jean
Valjean, a été sauvé par lui et, bien que partagé entre son devoir et un geste humain, l'a laissé partir.
Javert est maintenant seul sur les bords de la Seine avec sa conscience tourmentée.
II.
Lecture
Je ferai de ce texte une étude par axe, mais je vais avant tout vous en faire la lecture.
III.
Plan
A la lecture de ce texte, celui-ci se révèle descriptif.
D'où l'importance accordée au cadre et à la
perception qu'en a le lecteur de ces sens.
Mais un évènement capital a lieu la mort.
Au regard de
l'enjeu du texte, nous découvrons deux axes :
Axe 1: Un cadre fantastique où tous les sens sont exacerbés
Axe 2: Le drame d'une conscience coupable qui va disparaître sous l'eau
IV.
Développement
1.
Un cadre fantastique où tous les sens sont exacerbés
A.
Un cadre : la Nuit
Il s'agit d'un lieu réaliste que le lecteur peut reconnaitre, en effet ce texte a lieu sur les bords de
la Seine : la rivière.
Cependant, c'est cette nuit qui va transformer le cadre et lui donner une
atmosphère mystérieuse.
La nuit est d'abord très sombre : tout était noir puis tout redevenait indistinct.
Mais elle est
parfois éclairée par des jeux d'ombre et de lumière, dus au reflet de l'eau te qui contribuent à rendre
l'atmosphère inquiétante.
C'est une lueur qui prend la lumière et s'évanouissait.
Peu à peu, cette nuit va passer d'une nuit normale à une nuit infernale, le texte devient alors
fantastique.
Nous avons d'abord une impression de vertige : dans cette profondeur vertigineuse et
même d’abîme : c'était du gouffre.
Un escarpement de l'infini, cela provoque une angoisse du
personnage.
Toute cette ombre était l'énormité lugubre et toute cette ombre était pleine d'horreur.
Cette
ouverture de ténèbres annonce la mauvaise conscience de Javert.
La nuit est très sombre mais les formes peuvent être distinguées.
Cela permet à l'auteur de
faire la description d'un cadre angoissant qui ne fait qu'annoncer l'action prochaine, étant en parfaite
harmonie avec elle.
Ici, la description est d'un utilité fondamentale.
Victor Hugo a trouvé comment la faire partager au lecteur : tous les sens sont en éveil et semblent
touchés par un mystérieux malaise.
B.
Les Sens
On observe tout d'abord un emploi de tous les mots appartenant au champ lexical de la vue
regarda ; on ne distinguait rien ; on ne voyait pas ; apparaissait ; redevenait indistinct ; on ne voyait
rien ; plutôt deviné qu'aperçu ; regardant ; considérait l'invisible.
Les sens de la vue sont défectueux: la plupart des termes de la vue sont à la forme négative.
La
vue ne voit pas la réalité, elle ne voit que l'irréel : une lueur apparaissait et serpentait vaguement l.5, en
couleuvre ; regardant cette ouverture de ténèbres l.18.
Enfin, elle aboutit à une antithèse : il considérait
l'invisible.
Le mélange du réel et de l'irréel reflète la conscience troublée de Javert.
Et enfin lorsqu'il
arrive à voir, c'est l'invisible.
Cette antithèse montre que la conscience de Javert n'a plus aucun repères:
Javert ne voit pas son avenir.
On observe ensuite que le sens de l'ouïe est aussi troublé : on entendait un bruit d'écume, le
grossissement du fleuve, le tragique chuchotement du flot.
Il y a toute une exagération surnaturelle des
bruits entendus....
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