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La mort dans les Fables de La Fontaine

Publié le 01/04/2015

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La loi de la nature. La fable met en scène un monde d'animaux-person­nages pour lesquels la recherche de la nourriture est le ressort principal des actions. Dès les fables du premier recueil, nous voyons une Cigale a court de provisions, un Renard qui convoite un fromage, un Loup affamé en quête d'une proie.

 

Notez l'emploi récurrent de quelques verbes : «Dévorer«, « croquer«, «man­ger«. La prédation est l'exercice du «droit du plus fort «; le monde est par­tagé entre proies et prédateurs. C'est la loi de nature que même l'éduca­tion et l'amitié ne peuvent infléchir (voyez comment le Chat retrouve son goût instinctif pour les Moineaux et croque de façon expéditive son ami d'enfance : XII, 2).

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« LES FABLES DE LA FONTAINE •L'évocation de la mort dans les Fables Rarement la mort est évoquée en des termes qui suscitent l'apitoiement, la compassion Le souci de la brièveté.

La brièveté exigée par le genre (voir Approche 3, p.

18) permet à la fois de souligner la brutalité, la soudaineté de la mort et de maintenir le ton caractéristique de la fable (rapidité du trait, gaieté).

Observez la rapidité avec laquelle sont évoquées certaines morts: celle de l'Âne (VII, 1); celles de l'Ours et du Singe (VII, 6) etc.; notez surtout le ton désinvolte, l'allégresse du poète (VII, 6, v.

18-19 et 24-25; VII, 10, v.

33- 35) qui va parfois jusqu'à la délectation presque sadique: voyez comment est décrit le dépeçage du Loup sur ordre de Lion, après suggestion du Renard (VIII, 3, v.

32 à 34).

Voyez aussi la cruauté très dédaigneuse du Vieux Chat (XII, 5).

Des effets variés.

La violence de la mort est souvent estompée, décrite et voi­ lée par des procédés d'expression variés: - des tours elliptiques (la mort du Rat, étranglé, à peine suggérée: VII, 9) ou à l'inverse, une amplification épique à valeur parodique (XI, 3, v.

28-32) ; -des euphémismes (mort de l'Ane en VII, 1 à rapprocher de la mort du Rat en VIII, 15: «faire voir» est employé au lieu de «tuer» dans les deux cas; mort du voyageur et de son cheval: «Tous deux au Styx allèrent boire» VIII, 23; etc.) ; - alternance d'un registre familier (mort de !'Amateur des jardins, VIII, 10, v.

54 à 56) ou au contraire solennel et grandiloquent (la mort du Coq: «Tout cet orgueil périt sous l'ongl,e du Vautour», VII, 12).

-Le carnage de la fable 27, livre VIII: un feu d'artifices d'expressions variées (familiarité, grandiloquence) qui montre la virtuosité du conteur.

•Tuer: une activité majeure dans les Fables? La loi de la nature.

La fable met en scène un monde d'animaux-person­ nages pour lesquels la recherche de la nourriture est le ressort principal des actions.

Dès les fables du premier recueil, nous voyons une Cigale a court de provisions, un Renard qui convoite un fromage, un Loup affamé en quête d'une proie.

Notez l'emploi récurrent de quelques verbes: «Dévorer», «croquer», «man­ ger».

La prédation est !'exercice du «droit du plus fort»; le monde est par­ tagé entre proies et prédateurs.

C'est la loi de nature que même !' éduca­ tion et l'amitié ne peuvent infléchir (voyez comment le Chat retrouve son goût instinctif pour les Moineaux et croque de façon expéditive son ami d'enfance: XII, 2).

Une bête qui se distingue des autres: /'Homme.

Le second recueil apporte des éléments nouveaux dans cette vision de la nature partagée entre préda-. »

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