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La Mort d’Agrippine – Cyrano de Bergerac

Publié le 14/09/2011

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La Mort d’Agrippine, tragédie parlant d’un épisode du règne de Tibère, empereur de Rome. C. de Bergerac y décrit un monde qui est en ruines ne laissant place qu’au crime et à l’immoralité à travers les personnages et leur attitude entre eux, dans un conflit général où hypocrisie, vengeance, massacre sont à l’honneur, qui amène à la mort de la veuve de Germanicus, Agrippine et à l’élimination du ministre de l’Empereur, Séjanus.    ← La Mort d’Agrippine, une œuvre libertine ?    ← Séjanus, libertin du milieu du XVIIe siècle ?    ← Le lecteur face à la pièce...   

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« Tibère sait à quel point le monde qui l’entoure n’est que feinte, mensonge et fourberie pour arriver au pouvoir, ilconfie à Nerva que « Oui, la couronne enferme et cache beaucoup plus / De pointes sous le front qu’il n’en paraîtdessus.

/ De ma triste grandeur j’ai vu Rome idolâtre ; / Mais que j’ai pour régner d’ennemis à combattre ! », à cela,Nerva lui propose de tuer Agrippine, la cause de tout cela.

Ainsi, Tibère veut aussi Agrippine morte.

Dans l’Acte II,scène II, Tibère avertit Agrippine lorsqu’il dit « Et quiconque osera choquer ce que j’ordonne, / C’est un traître, unmutin, qu’en vassal plein de cœur / J’immolerai moi-même au nouvel Empereur ».

Tibère veut rendre la couronne àAgrippine, mais celle-ci la refuse.

Par la suite, lorsqu’elle se retrouve avec Séjanus, elle lui dit qu’elle « préfère à l’ord’une couronne / Le plaisir furieux que la vengeance donne.

» Là, Agrippine a l’attitude d’une libertine, elle rechercheavant tout le plaisir dans la recherche dans son désir de vengeance.

Et elle fera tout pour y arriver. Dans l’œuvre, les confidents ont une place très importante.

Chaque personnage principal a un confident.

Tibère aNerva, qui est sénateur en plus d’être son confident, Séjanus a Térentius, Agrippine a Cornélie, et enfin Livilla aFurnie.

Les confidents permettent aux personnages principaux de se livrer à propos de leurs desseins, et permettentde dévoiler au spectateur qui sont réellement ses personnages.

En effet, c’est à travers les conversations entreTérentius et Séjanus que l’on découvre le vrai Séjanus, en effet, on voit qu’il se sert d’Agrippine, et qu’il se servaitde Livilla pour arriver à ses fins sans avoir aucun sentiment pour aucun d’elle.

Pourtant, on pourrait croire ces bellesparoles lorsqu’il parle à Agrippine.

Séjanus avoue à Térentius qu’il veut « monter au trône, ou m’en voir accabler ».Les personnages ne font que mentir, et manipuler l’autre pour arriver où ils veulent.

La manipulation fait partit del’attitude libertine.

Tous ces mensonges font du pouvoir un chaos et rendent le monde politique très machiavélien,en effet, ils disent les choses convenablement en public, ils sont politiquement corrects, simplement pour éviter defaire échoué leurs plan respectif mais en privé, c'est-à-dire avec leur confident, ils sont manipulateurs, cruels,comme Agrippine qui jure vengeance par exemple.

De plus, ils utilisent la religion pour des fins politiques, ce quin’entre pas en accord avec les bienséances. Le dessein d’Agrippine va à sa perte lorsque dans l’Acte III scène II, Tibère la surprend tenir un « proposdétestable ».

Mais elle ment en disant à Tibère que ce n’était qu’un songe.

Pourtant Tibère n’en croit pas un mot,Agrippine rejette donc la faute sur Séjanus : « Séjanus te trahit, / il empiète à pas lents ton trône, et l’envahit, / Ilgagne à son parti les familles puissantes, / Il se porte héritier des maisons opulents / Il brigue contre toi la faveur duSénat.

».

Agrippine n’hésite pas à descendre son complice pour sauver sa peau, on voit là l’esprit individualiste d’unlibertin, mais aussi la cruauté qu’il peut en sortir. Livilla n’est pas mieux, pour vivre son amour avec Séjanus, elle a « immolé son époux, son frère et ses neveux ».

Ellea commis des crimes en plus de son adultère, tout cela va contre la morale, son attitude est libéré des mœurs.

Maispar amour pour Séjanus, elle ose dire à Tibère qu’elle est la principale cause du dessein de son amant, « J’ai formél’attentat, mais le malheur est sien ; / Du massacre d’un monstre il sort assez d’estime / Pour disputer l’honneur d’enavoir fait le crime.

/ Oui, ce fut moi, tyran, qui l’armai contre toi ! », puis « Moi femme de ton fils, moi fille de tonfrère, / J’allais te poignarder, toi mon oncle et mon père, / Par cent crimes en un me donner le renom / Decommettre un forfait qui n’eût point eu de nom ! ».

Livilla se sacrifie et accepte de mourir par amour. Séjanus utilisait Livilla pour être proche du pouvoir durant le règne de Germanicus, à présent, il utilise Agrippine pouraccéder au pouvoir, les femmes sont pour lui un moyen d’ascension, il les manipule tel un libertin.

De plus il joueavec les Dieux, en effet il a « six mois pour le moins à [se] moquer des Dieux,/ ensuite [il fera sa] paix avec lesCieux », il doute que les Dieux existent et cela témoigne bien d’une pensée libre. Tous sont hypocrites, ont l’ambition d’arriver à leurs fins quoi qu’il arrive, ils n’ont aucun scrupule, et prennent plaisirà faire cela.

Agrippine veut la mort de Tibère, Séjanus veut le pouvoir, Livilla veut la mort d’Agrippine, Tibère neveut rien mais finit, pour sauvegarder le pouvoir et pour encore gouverner, par vouloir la mort d’Agrippine et dutraite Séjanus.

Le pouvoir est en danger, les libertins veulent l’acquérir pour vivre librement dans la société sansmorale ni éthique, juste pouvoir penser librement. Au final, c’est Séjanus et Livilla qui vont mourir, la femme sans peur et le soldat philosophe, tous deux jeunes, avecd’autres principes que ceux qui sont proposés au pouvoir.

Tibère met fin à la tragédie avec un « C’est assez », ilfaut que cela s’arrête, ce monde sans valeur, où seul le crime existe, l’ordre doit être rétabli, tout ce libertinage doitêtre recadré, il ne faut pas que le pouvoir soit aussi inconstant et menacé par des mégalomanes. La pièce représente « la fin du monde » où l’avenir est noir voire inexistant, où l’on attend la prochaine victime.

Lepouvoir a les mains pleines de sang.

C.

de Bergerac radicalise ce pessimisme historique et politique.

Il présente unmonde sans valeur, et sans honneur offert à la brutalité et à la peur.

Dans ce monde en ruines, les personnages seressemblent et se rejoignent dans la même absence de scrupules, et dans le même recours au crime.

Chez eux, onne tue pas, mais on massacre.

On cherche juste à savoir si l’on sera tué avant de tuer, puis qui l’on va tuer, et dequelle manière.

L’œuvre est libertine dans ses personnages machiavéliens sans valeur ni morale. PORTRAIT DU LIBERTIN DE LA MOITIE DU XVIIe SIECLE Séjanus symbolise le libertin du XVIIe, durant la période où le régime politique était soumis à un pouvoir radical, voiretrès radical où la morale religieuse et les bienséances dominent et où les libertins étaient très mal vus, qui se situeentre la période de Théophile qui représente la naissance du libertinage et la période de Dom Juan, qui est lacaricature de la société de la Cour sous Louis XVI.

Mais ce régime politique extrêmement radical n’a pas empêché à. »

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