« La mode satisfait à la fois le désir de réunion, de communauté avec les autres, et celui de l'isolement, de la différenciation. L'individu à la mode se sent différent, original et, en même temps, l'objet de l'approbation du plus grand nombre, qui se conduit comme lui. » Sans vous limiter au domaine vestimentaire et en vous appuyant sur des faits précis, vous direz ce que vous pensez de cette réflexion d'un sociologue contemporain.
Publié le 22/02/2011
Extrait du document
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introduction
Méthode : problème de l'insertion d'une phrase longueIl est maladroit d'inclure une citation entière quand elle s'étend sur plusieurs lignes.Il faut donc morceler la phrase et comprendre quels en sont les termes essentiels.Ici, l'important était, bien évidemment, de percevoir les deux mouvements de la phrase : le désir d'appartenir à unecommunauté, de se relier aux autres et le besoin de se distinguer, de se différencier.Exemple d'introduction rédigéeLa mode, pour beaucoup, représente un phénomène futile, associé au goût de la parure, des bijoux, du superflu.
A larigueur, on lui accorde une importance économique à cause des exportations et du prestige de la haute couture parexemple.
Cependant, la mode ne se limite pas au domaine vestimentaire.
Elle concerne aussi la décoration, lamusique...
ou plus globalement la façon d'être et de s'exprimer.
Elle devient alors un phénomène de société.
Dans cette perspective, un sociologue contemporain estime que la mode obéit à une double aspiration.
Elle affirmel'appartenance à un groupe.
L'individu souhaite vivre « en communauté avec les autres » ; cette relation s'opèregrâce à « l'approbation du plus grand nombre ».
Mais, par ailleurs, la mode permet de se sentir « original », «différent ».Ces deux attitudes, en apparence contradictoires, se produisent « en même temps », paradoxe qu'il convientd'étudier.
La mode répond-elle aux caractéristiques posées par le sociologue ? Dans l'affirmative, comment despropositions aussi opposées peuvent-elles coexister ? L'une l'emporte-t-elle sur l'autre, dégénérant ainsi enconformisme ou en snobisme ?
plan détaillé du développement
1.
La mode satisfait un désir de réunion...
Cette idée part d'une présupposition, à savoir que l'homme se sent isolé et qu'il a besoin des autres.
Sans insister, ilserait donc souhaitable de montrer combien les conditions de vie concourent à ce sentiment de solitude, d'autantque la présentation de l'auteur comme « sociologue contemporain » invite à une réflexion sur la société actuelle.- Qu'apporte l'approbation du plus grand nombre ?Essentiellement, une sécurité qui émane de la force du groupe.
Alain affirmait : « la mode est comme un abri ».L'individu se sent soutenu, conforté dans ses goûts.
La relative « qui se conduit comme lui » souligne l'importancede la similitude.
Tel ou tel accessoire, tel ou tel imprimé, telle ou telle coupe de cheveux se trouvent reproduits à demultiples exemplaires.
Ainsi, l'individu à la mode cherche à être vu et à être apprécié pour sa ressemblance aumodèle commun.
De plus, la similitude du paraître suppose l'affirmation de règles communes.
Nous trouvons là aussiun facteur de sécurité.
Le groupe suggère des valeurs qu'il suffit de suivre.- Ce désir de « communauté avec les autres » est-il toujours vif aujourd'hui ?Oui, si Ton pense que l'individu se trouve un peu perdu dans une société de masse.
Il éprouve alors le besoind'appartenir à des groupes plus restreints et de se situer dans un milieu plus fractionné où il puisse trouver dessemblables.
On comprend alors le goût des jeunes pour une certaine musique - goût alimenté sans doute par la société deconsommation dont la mode est un puissant moteur.Il s'agit d'un signe de reconnaissance pour une tranche d'âge.
Mais, à l'intérieur de ce vaste mouvement, des sous-groupes se forment : adeptes ou contempteurs du hard rock, de Nina Hagen, de Van Halen et de bien d'autres.On pourrait objecter qu'il ne s'agit pas de mode : l'engouement des jeunes pour un certain style de musique ne datepas d'hier, mais les succès se font souvent sur un seul disque, une seule chanson.Vite adoré, aussi vite oublié.
Or, la mode ne se conçoit que par référence au temps.
Par définition, elle estéphémère.
De plus, comme nous l'avons dit, l'économie contemporaine a besoin de ces changements de goût quirelancent la consommation.
Ainsi, au-delà de certaines persistances des courants de mode conduisent les jeunes àaimer telle ou telle musique...
ce qui ne signifie pas, bien évidemment, qu'en la matière seul règne l'arbitraire.
2.
Un désir de différenciation
L'originalité suppose que l'on se sépare des valeurs imposées par la majorité.Ainsi les jeunes dont nous venons de parler chercheraient surtout à se différencier des autres, des adultes par ungoût amical qui leur soit propre.Mais la différence peut jouer suivant d'autres critères : entre l'homme et la femme par exemple ou entre les classessociales.
• RivalitéOn a souvent dit que la classe dominante adoptait une mode pour affirmer sa supériorité par rapport à la classe «inférieure ».
Celle-ci, par imitation, cherche à rejoindre sa rivale.
Une fois qu'elle a atteint cet objectif, la mode.
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