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LA MODE ROMANTIQUE

Publié le 18/06/2012

Extrait du document

• A l'approche de 1830, l'agitation littéraire cachait en réalité

une crise dans les esprits et dans les âmes. Cette crise semble

dénouée par la Révolution de 1830, qui oriente la plupart des

écrivains romantiques vers l'action et la lutte sociale et qui,

en tous cas, par l'effervescence qu'elle provoque, assure le triomphe

du Romantisme.

• Les plus jeunes parmi les poètes romantiques ne reculent

d'ailleurs devant aucun moyen pour s'imposer au public : affectation

de dandysme, excentricités des « Jeune-France «,

allure tapageuse des bousingots qui mettent à la mode la

bohème littéraire.

• Parmi eux, certains dépassent ces modes d'un jour et affirment

leur révolte contre la société ou contre la raison humaine, notamment

Gérard de Nerval, à qui l'exploration du rêve dictera

de véritables chefs-d'oeuvre.

« LA MODE ROMANTIQUE 79 b) L'enthousiasme.

La Révolution de 1830 semble dénouer cette crise : elle pro­ voque une véritable effervescence dans le monde 1 ittéraire.

En dépit des dissidences, le Romantisme apparaît comme triom­ phant.

Il a supplanté le classicisme :c'est à 1' intérieur du Roman- tisme que celui-ci agira désormais.

, Moment d'ivresse, où 1 'on se passionne pour les idées nou­ velles, où l'on s'enivre d'espoirs et de chimères.

On rêve d'une synthèse entre la politique et la 1 ittérature : « La religion, la politique, l'économie politique, les arts ont fait, comme de concert, un pas en avant et pour se rapprocher.

» (Revue Ency­ clopédique.) Cet enthousiasme d'ailleurs est de courte durée.

Il se mélange vite d'un certain sentiment d'insatisfaction.

La haute bour­ geoisie prend le pouvoir, et beaucoup ont l'impression que la Révolution a été « escamotée ».

Mais ces déceptions mêmes, loin de décourager les esprits, les tourneront vers la lutte et les engageront de plus en plus vers 1 'action.

• du dandysme à la bohème A la vei lie de 1830, tous les jeunes s'étaient trouvés rassem­ blés derrière le chef, troupe tapageuse qui avait pris le nom de « Jeune-France ».

Il s'agissait surtout de scandai iser 1 'adver­ saire, c'est-à-dire le classique, et, dans ce but, toutes les excen­ tricités étaient bonnes : chacun cherchait à se distinguer à tout prix, et cette recherche de la distinction donna naissance alors à une mode nouvelle : le dandysme.

a} Dandysme et anglomanie.

Vers 1830, à la suite de l'engouement des Romantiques pourWalter Scott, Byron et Shakespeare, la mode de 1 'anglomanie se répand dans la littérature et dans les mœurs.

A l'imitation du fameux Brummel, cha­ cun veut maintenant être fashionable : art compliqué, code minutieux de l'élégance et du raffinement qu'a fixéE.

Ronteix dès 1829 dans son Manuel du Fashionable ou Guide de l'élégant.

Le type du poète dandy est alors Alfred de Musset, l'enfant terrible du Romantisme, qui, dans ses Contes d'Espagne et d'Ita­ lie ( 1830), reprend avec une légère ironie tous les thèmes roman­ tiques: le moyen âge, le fantastique, la Grèce, I'Onent, I'Espa-. »

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