La machine dans la litterature au le XIX eme siecle
Publié le 18/11/2012
Extrait du document
«
(Raconter contexte)
Germinal évoque le rapport de l’homme avec la machine.Il arrive que ces machines-monstres
dévorent les hommes : le Voreux de Germinal, fosse faite de boyaux et de veines, est comparé
à un organisme vivant qui vomit le charbon et avale les mineurs, tel un Moloch des temps
modernes : « Et le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante,
s’écrasait davantage, respirait d’une haleine plus grosse et plus longue, l’air gêné de sa
digestion pénible de chair humaine »
Dans l’univers de Zola, les machines s’animent, se métamorphosent et prennent une vie
fantastique, comme la Lison, locomotive à la sensualité toute animale de la La Bête humaine,
ou l’alambic du père Colombe avec ses « récipients de forme étrange, ses enroulements sans
fin de tuyaux » (L’Assommoir).
Face à ces « machines monstres », le personnage, partagé
entre attirance et répulsion, est souvent impuissant.
Le magnifique attirail du père Colombe,
source de tentation et de chute, est le « miroir aux alouettes» qui entraine le héros dans la
misère puis dans la folie.
Gervaise et Coupeau sont les victimes de cette idole de métal qui
accélère leur déchéance.
Mais l’univers de Zola est peuplé de machines d’une tout autre
envergure, des « monstres-machines », véritables gouffres dévorateurs, tels le grand magasin
(Au Bonheur des dames), la mine (Germinal) .
Au Bonheur Des Dames le grand magasin est
un ogre qui prend au piège les clientes et les employés : « Était-ce humain, était-ce juste, cette
consommation effroyable de chair que les grands magasins faisaient chaque année ?»
s’interroge Denise dans le Bonheur des dames.
Symbole de progrès technique mais aussi de
destruction, la machine incarne chez Zola à la fois l’optimisme dans la science et l’angoisse
que la machine ne s’emballe car, comme l’annonce la tante Phasie dans La Bête humaine, «
On va vite, on est plus savant… Mais les bêtes sauvages restent des bêtes sauvages, et on aura
beau inventer des mécaniques meilleures encore, il y aura quand même des bêtes sauvages
dessous » (chap.
II)..
»
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