La lumière dans ''À la lumière d'hiver'' de Jaccottet

« Jaccottet Lumière Terminale L La lumière est intimement liée à la représentation de la neige.

Elle y est transfigurée, dans cette substance faite d’eau et d’air, légère et transparente.

Cette dimension est particulièrement exprimée dans À la lumière d’hiver, le motif de la lumière s’épanouit presque à chaque poème.

La neige recouvre les paysage et les sublim e grâce à ses reflets lumineux.

Elle apaise et purifie le monde qui acquiert une parfaite limpidité.

Les flocons cristallisent les rayons ; la neige devient elle - même source de lumière comme page 91 : Puis la neige s’allume contre le mur telle une lampe f roide Mais le neige reflète essentiellement la lumière de la lune, dans Une transaction secrète, la neige se transforme en étoiles.

Elle est douce, accueillante, légère, à la manière de la lumière qui enveloppe et rassure : elle est un abri protecteur, u ne promesse de renaissance.

Le statut de la lumière renvoie aussi à l’écriture poétique de Jaccottet et à sa nécessaire transparence.

La neige baignée dans la clarté serait le silence qui répondrait à la question « Comment dire cette chose qui est trop pu re pour la voix ? » (L’Ignorant), le seul vrai silence « qui ne serait pas un tarissement ».

La lumière est une traduction de l’invisible, elle une incarnation du divin sur Terre ; « la venue d’une divinité, un bonheur léger et pur » ( Une transaction secrè te).

Ainsi, elle permet en quelque sorte le passage tant rêvé entre vivants et morts : quand on circule parmi les flocons de lumière, on « traverse et surprend un entretien de défunts, mais heureux, ou d’anges » ( Une transaction secrète).

Dans cette vision , Jaccottet nous dépeint un au-delà fait de lumière et d’eau, de blancheur et de silence, et d’une brillante pureté.

La lumière est une possibilité de renouer avec le monde.

C’est la vision de paysages enneigés et limpides qui redonnent un espoir de vérit é à Jaccottet.

Elle est le signe de la résurgence de l’espérance, malgré sa nature éphémère.

Elle est l’apaisement pressenti à la fin du recueil qui redonne au poète la confiance dans les mots et dans le pouvoir de la poésie ; « Parler encore », « malgré t out ».

Le monde enneigé purifie l’esprit et redonne la parole pure et sensible.

Il est propice à la méditation et la lumière d’hiver demeure la meilleure solution à l’incompatibilité des deux mondes.

Jour (30 occurrences) : p 12 (× 2) ; p 14 ; p 20 ; p 21 (× 2) ; p 24 ; p 28 ; p 30 ; p 31 ; p 32 ; p 37 ; p 43 (× 2) ; p 57 ; p 59 ; p 61 ; p 64 ; p 78 ; p 82 (× 2) ; p 85 ; p 86 (× 4) ; p 88 ; p 90 ; p 93 ; p 96 Lumière (18 occurrences) : p 21 ; p 24 ; p 32 ; p 37 ; p 47 ; p 48 ; p 63 ; p 65 ; p 66 (tit re) ; p 72 ; p 73 (titre 2 ème partie) ; p 78 ; p 81 ; p 85 ; p 86 ; p 90 ; p 92 ; p 95 Lampe (5 occurrences) : p 11 ; p 58 ; p 61 ; p 89 ; p 94 Bougie (3 occurrences) : p 26 ; p 41 ; p 96 Lueur : p 77. »