La littérature satirique moyen âge
Publié le 06/10/2018
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éléments principaux sont la ville, la maison (avec un gout spécial pour la chambre à coucher), la taverne (le vin étant un élément important), et les événements quotidiens, on ne cherche pas le merveilleux ni l'aventure. Un autre élément très important est l'argent. La religion sera un élément qui perd de l'importance, puisque le monde des fabliaux est centré sur le plaisir, mais on doit nommer le rôle du prêtre qui sera, ou bien stupide, ou bien le curé qui trompe et que, comme tous les hommes, se laisse emporter par les plaisirs charnels.
Le triangle adultère du mari cocu, la femme rusée et le jeune et bel homme joue un rôle énormément important. Les auteurs utiliseront
un lexique explicite pour faire la narration des aventures, chargées de théâtralisation de la part du jongleur.
Pour mieux connaitre les personnages qui participent dans ces aventures, on peut dire qu'il y a une polarité entre la femme mariée, qui est rusée, intelligente, menteuse, adultère (son mari tombe toujours dans le piège) ; et la femme célibataire, la jeune femme sotte, enfermée, naïve, protégée... On trouvera aussi les rôles des servantes et de la vieille femme, il s'agit normalement de femmes perverses et que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, elles ne suivent pas la religion. Quant aux hommes, le mari bourgeois est normalement le trompé et aussi le portrait de l'homme rude qui maltraite sa femme, mais que finalement reste le « chasseur chassé », dû à la ruse de sa femme qui trouve les plaisirs dans les bras s'un jeune homme, ou d'un petit chevalier qui fait partie de la noblesse. Finalement il y a aussi le curé, qui sera la plupart des fois un sot et la victime préférée.
Pour arriver au but principal (faire rire), les auteurs font une mélange de transgression, scandale, et lexique explicite. Pour certains théoriciens, les auteurs des romans courtois et ceux des fabliaux sont les mêmes, puisque ceux-ci montrent une connaissance du monde courtois en faisant la transgression de ce monde élitiste.
«
bourgeoisie sont Le Roman de Renard et Les Fabliaux, dont on
fait l´analyse à continuation.
LE ROMAN DE RENARD
Le Roman de Renard est un ensemble de 27 récits, appelées
branches, écrits en vers octosyllabes par différents auteurs
entre la fin du XII siècle (1175) et la première moitié du
XIII siècle.
Ce recueil, avec ses « suites », comprend une
totalité de plus de 100.000 vers.
On voit dans ce célèbre roman l´inspiration classique, surtout
celle des fables d´Esope, et aussi du poème en latin
Ysengrimus, de Nivard, qui raconte déjà dans le milieu du XII
siècle les aventures des principaux épisodes de ce roman.
Le folklore populaire de l´Europe et des campagnes françaises
et l´influence orientale, surtout des fables traditionnelles
de l´Inde, sont aussi très importants.
Telle est l´importance
de ce roman, que La Fontaine s´inspirera d´elles (Ex.
Le
Renard et le Corbeau).
On peut classifier chronologiquement le Roman de Renard en
trois étapes ou cycles :
-Le premier, qui correspond aux branches écrites entre 1174 et
1205.
Pendant cette période à été écrit l´un des principaux
épisodes du roman, entre 1147 et 1175, et qui narre la
violation d´une louve par Renard, le héros principal.
La louve
s´appelle Hermeline, et deviendra la femme de Renard.
Ces
premières histoires ont surtout comme finalité l´amusement, et
elles sont moins satiriques que celles qui viendront après.
-La deuxième étape comprend la partie finale du roman
proprement dit, branches écrites dans la première moitié du
XII siècle.
Ici, on voit que la finalité est beaucoup plus
moralisante.
Ces deux étapes ont été recueillies dans 15 manuscrits, et
elles ont donné plus ou moins 25.000 vers.
-Encore à la fin du XIII siècle et au début du XIV siècle, on
trouve des suites au roman, et elles sont surtout à finalité
satirique, quelques théoriciens disant qu´elles sont d´une
plus baisse qualité.
La principale caractéristique du Roman de Renard réside dans
le parallélisme entre le monde animal et le monde humain.
Cela
se fait à travers la personnification des animaux : ils
parlent et se comportent comme des hommes.
La nouveauté du
Roman par rapport aux fables communes et populaires est le
fait que chez Renard les animaux habitent dans la ville, ils
portent des habits et même des noms.
L´espace des animaux du
roman est le même espace que celui de la société bourgeoise de
la France du XIII siècle : La ville, le château, les lieux où
se donne la justice (le tribunal du procès de Renard).
Les animaux sont organisés aussi comme la société humaine, en
rangs hiérarchisés, et une autre originalité est le fait
que ses noms propres désignent les caractéristiques
traditionnelles que l´imagination collective donne à chacun
d´eux : Noble, c´est le lion, et logiquement il règne dans
cette société, en compagnie de Fière (la lionne, sa femme).
Après vient la noblesse formée par Renard (le goupil), le
centre de l´histoire et ennemi d´Ysengrin, le loup, forte mais
2.
»
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