La littérature russe du XXe siècle

« R.\NTSEV : « D e la sin cérité en littérature » L'écrivain llya Ehrenbourg s'entretient avec des habitants (in revue « Le monde nouveau » n• 12, 1953) fait d'un village.

(Photo Agence de Presse • Novostl •) le bilan ùu passé et énonce de nouveaux buts.

« Le degré de sincérit é, écrit-il, doit être le L'écrivain Pavel Nlllne dana son cabinet de travail.

premier élément d'appréciation ».

EHRENBOURG (Photo Agence de Presse • Novostl •) publie le récit : « Le Dégel » qui donne son nom à la période post-stalinienne.

Le terme est emprunté à Herzen qui l'avait employé en 1855 après la mort de Nicolas l" ' pour désigner la libéralisati on de la vie publique amorcée avec le règne d'Alexandre Il.

Il y exprimait les espoirs et les craintes que lui inspirait l'ave­ nir.

L'année 1956, avec le XX • congrès du parti et le rapport de Khrouchtchev qui dénonce le culte de la personnalité donne à la littérature un essor nouveau.

Le récit de A.

lACHINE : « Les Leviers » (in « Moscou littéraire » 1956, t.

2) démonte le mécanisme du pouvoir dans l'état soviétique à partir de sa cellule de base, une cellule du parti composée de cinq paysans.

L e roman de Vladimir DoUDINTSEV : « L'Homme ne vit pas seulement d e pain » (1956) est la· première tentative sérieuse d'analyse critique de « l'élite du pouvoir », des mécanismes de direc­ tion.

Le héros positif s'y avère être un inventeur, un chercheur; il symbolise le doute, l'hérésie.

Le personnage négatif est un fonctionnaire haut placé qui considère les hérétiques comme des ennemis.

La femme du fonctionnaire abandonne ce dernier pour l'inventeur; elle porte le nom symbolique de Nadejda (l'espérance).

Dans « La Cruauté » (1956), Pavel NILINE pose pour la première fois le problème de la genèse de la cruauté, devenue la norme de la vie, le pro­ blème de la genèse du système.

L'action du récit. »