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« La littérature peut-elle être dangereuse ? Piochez parmi les personnages littéraires qui ont un étrange rapport à la lecture pour un ou deux de vos exemples.»

Publié le 15/04/2012

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         La littérature permet de proposer au lecteur une nouvelle vision et une nouvelle interprétation du monde. On peut alors se demander alors :

La littérature peut-elle être dangereuse ?

Nous verrons d’abord que, prise au pied de la lettre, la littérature peut présenter un danger pour un lecteur influençable, et même pour une société.

Puis, au-delà de ces dangers, nous verrons quels bienfaits la littérature apporte aussi au lecteur par l’ouverture d’esprit qu’elle suscite.

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« Enfin, lorsque le lecteur s’approprie des idées politiques dangereuses véhiculées par certains auteurs, la littérature devient dangereuse pour la société.

Pour preuve, l’influence du manifeste politique « Mein Kampf » d’Hitler publié à des millions d’exemplaires et offert à chaque couple à l’occasion de leur mariage.

La lecture de cet ouvrage permit à son auteur de transmettre largement l’idéologie nazie et de trouver des adeptes.

Il en est de même lorsque le lecteur s’identifie à un personnage malfaisant et s’approprie des comportements néfastes ou amoraux.

La littérature donne naissance à un danger pour les membres d’une société.

Si Jack l’Eventreur a inspiré de nombreux auteurs, on peut se demander si les textes littéraires nés du mystère qu’il suscita n’ont pas eu d’influence sur des lecteurs tueurs en série ? Au-delà des dangers représentés par l’influence de la littérature sur l’esprit du lecteur, il est important d’y voir aussi les bienfaits. La littérature permet de garder en mémoire.

Elle apporte au lecteur des savoirs, transmet des connaissances sur l’histoire de notre pays, de nos ancêtres.

Elle raconte des faits, décrit des évènements du passé comme une guerre et, à travers ces récits, remplit un rôle de trace.

Des lettres d’anciens soldats de la guerre 14-18 ont été publiées.

Ces recueils permettent aux lecteurs de connaître la vie que ces soldats menaient pendant les combats dans les tranchées.

Ils permettent de garder une trace du passé transmissible aux générations suivantes, chose que la transmission orale ne peut faire sans oublis, interprétations ou déformations.

La littérature, la « chose écrite » prend alors tout son sens. Ainsi, « Le journal d’Anne Frank », composé d’extraits du journal intime tenu par une jeune fille juive pendant l’occupation des Pays-bas par l’Allemagne nazie, permet au lecteur de comprendre cette terrible partie de l’histoire de la seconde guerre mondiale. La littérature ne permet pas seulement de faire le récit du réel, elle permet également au lecteur de développer son imaginaire.

Les textes, sans illustration, lui permettent d’imaginer les scènes comme elles lui conviennent, d’en créer les décors et d’y faire évoluer les personnages en les imaginants comme il souhaite les voir.

Cela est encore plus vrai lorsque la littérature crée un univers futuriste ou tout droit sortit de l’imagination de l’auteur.

« Le meilleur des mondes » de A.Huxley, est un roman d’anticipation dans lequel l’auteur, en 1931, crée une société future dans laquelle la reproduction est entièrement artificielle, le conditionnement permet de diriger les goûts des membres de la société, les passions amoureuses sont à bannir car source de tensions. Enfin, la littérature permet de développer l’esprit critique.

Elle permet d’avoir différents points vues sur la société ou encore sur la politique, selon les auteurs.

Un récit historique, un article de journal propose un éclairage, cela permet au lecteur de se faire une idée, d’être d’accord ou non, de réfléchir et de comparer avec d’autres récits.

La littérature est suffisamment variée pour éviter au lecteur d’avoir l’esprit formater. Comme nous l’avons vu, il est difficile d’affirmer que la littérature est dangereuse puisqu’elle transmet et apporte des bienfaits au lecteur. Dès lors, si le lecteur s’identifie trop à un personnage, s’il se réfugie dans la lecture pour échapper à sa propre vie, s’il prend la fiction pour la réalité, s’il ne cherche pas à lire de textes proposant un éclairage différent sur un événement et s’il ne prend pas de recul face au danger de certains écrits… ne peut-on pas se demander : Le danger de la littérature ne vient-il pas du lecteur lui-même ?. »

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