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La LITTÉRATURE NÉERLANDAISE DES PAYS-BAS

Publié le 22/10/2011

Extrait du document

Ce ne fut. cependant. pas chose facile. Les écrivains des années vingt. trente et quarante ont eu fort à faire pour prendre le pas sur la tradition . Entre-temps. le vitalisme expressionniste avait pu exercer ses influences pendant et immédiatement après la guerre dans les groupements de La Marée (1916-1924), Les Feuilles libres (1924-1931), Les Cahiers des Feuilles libres (1931-1940) des auteurs non-confessionnels tel que Hendrik Marsman (1899-1940). le poète prométhéen des paradis perdus, mais qui dut se ranger à un compromis de la croix chrétienne et du temple païen. A ces groupements allaient répondre les auteurs confessionnels. aussi bien catholiques que protestants, réunis. les premiers dans les revues

« rance du premier sur le second courant, du bas-franci­ que salien sur le bas-francique ripuarien, ou du bas­ francique occidental sur le bas-francique oriental (bas­ sin de l'Escaut -l:iassin du Rhin), dont.

du point de vue dialectal.

l'isoglosse de Benrath fait le partage ; ensuite de l'apport saxon, peut-être aussi frison.

dans ces mêmes Pays- Bas près de la mer .

L' apport dialectal saxo n.

venant aussi d'Outre-Rhin, s'est dirigé aussi bien vers le nord-ouest que vers le sud-ouest et l'o uest de la région envisagée.

Il intéresse donc plutôt les Pays-Bas septentrionaux (plus tard, les Pays-Bas que les Pays- Bas méridionaux (plus tard , le nord de la Bel­ gique.

la Flandre) ; il a eu fort à faire avec la rési s­ tance frisonne dans l'extrême nord et l'extrême nord· ouest de ces même s Pays-Bas .

C'est ce double, triple, sinon quadruple brassage de peuples ou de peuplades et d'idiomes qui semble s'être développé de la moitié du Ille à la moitié du !Xe siè­ cle.

Une autre conséquence, et pas la moindre à tous points de vue.

est la fixation relativement définitive à travers les âges.

de la frontière linguistique belge, le limes belgicus .

faisant le partage entre les régions fla­ mandes et wallonnes, néerlandaises et françaises, ou germaniques et romanes en Belgique ; cette fixation doit avoir été achevée vers l'an 1000, au plus tard.

C'est également l'époque où le passage a dO se faire de la littérature francique à la littérature en ancien néerlandais.

littératures dont nous ne possédons des té­ moignages que par des voies indirectes .

Il est généralement admis que la littérature néerlan­ daise.

considérée dans son ensemble.

montre à partir du début du XIIe jusqu'au milieu du XVe siècle, un caractère méridional plutôt que septentrional , et ce, aussi bien dans les domaines de la littérature épique, lyrique et dramatique en vers, et en prose , que sous leurs aspects religieux et profane .

Pour ne citer que quelques exemples, les plus fameux : pendant le moyen âge 0125 - 1450), Hendrik Van Veldeke, le poète cour­ tois, Willem, l'auteur du Roman de Renart thiois.

Ha­ dewijch, la poétesse et prosatrice mystique, Jacob Van Mae rlant , la figure de proue de cette époque Johannes Ruusbroec, Hein Van Aken, Jan Van Boendale, Jan Van Heelu, Jan Praet, Lodewijk Van Velthem.

Jan de Weert sont tous des Néerlandais méridionaux qui, seu­ lement vers la fin de la période , commencent à côtoyer des Néerlandais septentrionaux, tels que Geert Groote, Willem Van Hildegaersberch , Dirck Potter.

Melis Stoke.

et quelques autres.

Le théâtre aussi bien le théâtre profane (Abele Spelen) que le théâtre religieux (miracles.

moralités, mystères) , nés successivement à la fin du XIVe et du XVe siècle, est lui aussi géographi­ quement , d 'origine méridionale.

Il faut vraiment atten­ dre le début des temps modernes, et la littérature néer­ land aise des rhétoriqueurs et de la Renaissance, suivie de celle du baroque, pour constater que, au cours du XVIe et du XVIIe siècle, -le phénomène est d'ordre économique , social, religieux et politique, nous y re­ viendrons- la prépondérance littéraire néerlandaise passe du sud au nord , et cela jusqu'aux .

environs de 1830 , après la disparition, en Belgique , du r égime hol­ landais .

Est-ce à dire que pendant le Moyen Age , la littéra­ ture néerlandaise des Pays-Bas ait été complètement absente de la carte culturelle des pays de langue thioise ? Certainement pas.

Pour s'en convaincre .

il suffit de songer à la façon dont Hendrick Van Vel­ deke, le Limbourgeois , sut entretenir des relations de caractère littéraire avec la cour du duché de C\èves ; à la présence, à la Haye et à Rotterdam, de manuscrits du Lancelot en vers et en prose ; au fait que des traces de théâtre liturgique, en latin, mais aussi en langue vulgaire, ont été découvertes à Haarlem et à Utrecht; au détail biographique important qui nous apprend que Jacob Van Maerlant, l'é crivain d'épopées.

origi­ naire du pays de Bruges , a travaillé pour le compte de Florent V, comte de Hollande ; à la compétition que commencent à se faire en poésie lyrique, au pas­ sage du XIVe au XVe siècle, les recueils de chansons provenant du nord et du sud ; au phénomène qu'une pièce de théâtre profane, tel que le miracle Marieken Van Nieumegen , puisse avoir son intrigue, en même temps à Nimègue et à Anvers ; à l'origine hollandaise (Deventer) de la Dévotion moderne des Frères et Sœurs de la Vie commune de Geert Groote {1340-1384) ; au fait que Didier Erasme (1469-1536), la personnalité la plus en vue de l'humanisme chrétien en Occident, est un Hollandais de Rotterdam ; à cet autre fait que les premiers humanistes, tant chrétiens que non chrétiens, commencent en pays néerlandais à se partager la compétition intellectuelle, qu'ils viennent de la Hol­ lande ou de la Flandre .

C'est sans doute dO à l'utilisa- Aux Pays-Bas comme dans bien d'autres pays d'Europe .

les écrits du brillant humaniste hollandais Erasme ont marqué les meilleurs esprits de l'époque .

!Photo J.-L.

Charmetl. »

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