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LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DE LA PÉRIODE ROMANTIQUE (1800-1850) : LA PENSÉE ROMANTIQUE

Publié le 18/10/2011

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D'un an plus âgé que Bonald, Joseph DE MAISTRE (1753-1821) présente bien des similitudes avec ce doctrinaire qu'il a peu connu. Né en Savoie, à une époque où celle-ci est gouvernée par le roi de Sardaigne, il mûrit son oeuvre sous la Révolution pendant un long exil occupé par diverses fonctions diplomatiques, dont la plus longue et la plus célèbre est son ambassade à Saint-Pétersbourg, de 1803 à 1817, en qualité de représentant de la monarchie sarde. Comme Bonald, il veut faire de la religion catholique la tête du système politique européen, et son livre : Du Pape exprime la nécessité de l'infaillibilité pontificale.

« choisir pour cela sa période de plein rayon­ nement de 1820 à 1840, sans négliger bien sûr les influences antérieures qui continuent à s'exercer.

Etude vaste encore que celle du mouvement des idées ainsi défini, mais pour laquelle nous disposons de l'aide d'excellents travaux récents.

Des thèses en effet, comme celles de J.R.

Derré sur Lamennais (Paris 1962) ou R.

Triomphe sur Joseph de Maistre (Paris 1968), ont nette­ ment fait avancer notre connaissance de cette période.

LA PENSEE POLITIQUE BONALD, JOSEPH DE MAISTRE MADAME DE STAEL ET BENJAMIN CONSTANT C'est en exil, déjà au temps de la Révolution, que deux nobles de conviction catholique et monarchique méditent leur œuvre qui sera le fondement idéologique de la politique ultra sous la Restauration.

Partageant une même haine pour la Révolution, ils prêchent un retour à l'autorité, à la religion chrétienne.

Car, dans Réunion du congrès de VIenne dont les rèsolutlona lurent résolument hoatllea è tout eaprlt llbérel (Photo Glreudon).

ce courant de pensée, catholicisme et conserva­ tisme sont liés.

Gentilhomme rouergat, né en 1754, BoNALD (Vicomte Louis de) est d'abord avant de se reti­ rer dans ses terres.

Sous la Révolution il émigre vers l'Allemagne, d'abord à Heidelberg, où il prépare sa Théorie du Pouvoir, puis à Coblence.

En 1799 le Premier Consul, qui a reçu un exemplaire de ce livre, le raye de la liste des émigrés et il rentre en France.

Sa Législation Primitive semble alors appuyer l'autorité du Consulat.

Conseiller de l'Université sous l'Em­ pire, il est avec Chateaubriand l'un des chefs du parti ultra sous la Restauration, plus exac­ tement son doctrinaire.

Loin de se représenter la société comme fondée sur un quelconque contrat social, Bonald la voit comme une famille.

Et puisque celle-ci est le modèle naturel de toute société, il se prononce sévèrement contre le principe du divorce introduit par la Révolution.

Rejetant la Souveraineté du Peuple, il affirme que la souveraineté est en Dieu, est de Dieu.

Voilà pourquoi il est ennemi du pouvoir constitution­ nel et de la Charte et voudrait faire revivre le passé de l'ancienne France.

La société de ses vœux est théocratique.

Ne songe-t-il pas en effet, en 1815, à confier au Pape la présidence. »

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