La littérature est-elle une bonne arme pour dénoncer les maux des hommes ?
Publié le 01/03/2022
Extrait du document
«
“Aux grands maux les grands remèdes”.
Ce proverbe français, nous permet de comprendre
l’importance des remèdes pour subvenir à la guérison des grands maux.
On pourrait penser à la
littérature qui agira sur les maux des hommes implicitement.
Les maux regroupent toutes les
douleurs qu'une personne peut subir ou ressentir, de plus ou moins grande intensité et de durée
variable, qu'elles soient physiques, psychologiques ou émotionnelles.
En outre, les mots et les maux
ne sont pas juste des homophones, il existe un lien implicite entre les deux.
Les mots ont un pouvoir
très efficace contre les maux.
Mais en même temps, les maux peuvent être une conséquence causée
par les mots, par les mots qui blessent, qui provoquent des traumatismes psychologiques pour
certains.
Quant à elle, la « littérature » issue du latin signifiant « écriture », est un moyen de
communication divergeant aux autres types d’écriture, car elle se préoccupe de l'esthétique.
Apparemment, l'aspect esthétique n'est pas le seul objectif de cette forme d'art.
Sartre, nous dit que
nombreux sont les auteurs qui ont « pris leur plume pour une épée ».
Cela nous pousse à nous
demander si écrire est l'outil adéquat pour lutter contre les injustices ou pour évoquer les
traumatismes.
Au début de l'humanité, la principale fonction de l’écriture était de laisser une trace de
soi.
Par la suite, elle fut exploitée et devint quasiment essentielle dans l'expression du soi.
Au cours
du temps, la littérature a joué un rôle important dans l'évolution des idées et des sensibilités des
sociétés humaines.
Certaines œuvres ont été créées au service de la libération de l'homme dans les
luttes politiques ou sociales concrètes.
Dans ce contexte, il conviendra de se demander si la
littérature est une bonne arme pour dénoncer les maux des hommes ? Dans un premier temps, nous
verrons que la littérature peut être une arme universelle engagée et servir de refuge familial pour des
créatifs orphelins.
Dans un second temps, nous verrons qu’elle est la légitimité et les limites de la
littérature face au progrès technique.
Tout d’abord, la littérature devient une arme engagée lorsqu’elle permet aux auteurs d’évoquer
leurs traumatismes et leurs histoires.
Dans l’interview de Boris Cyrulnik, une citation est mise en
valeur « parmi les créatifs, il y a un nombre incalculé d’orphelins ».
Ainsi, il ne dit pas que seules les
personnes ayant vécu un traumatisme peuvent écrire des récits, mais il n’y a pas d’identité et de
contraintes lorsque nous n’avons pas le regard d’un père pour nous dicter nos moindres faits et
gestes.
La littérature apparaît alors comme un refuge familial pour des créatifs orphelins.
En effet,
l’art et l’écriture permettent de montrer son mal autrement qu’en le disant concrètement.
L’art permet
une vision abstraite de ce qu’est le problème et la littérature pose les faits à l’écrit.
La vision de
Cyrulnik nous permet de comprendre l’importance de la littérature pour des orphelins.
Ils signent un
acte de bravoure pour déposer leurs maux sur du papier.
Il exprime leur sensibilité sous un nouveau
jour, cela permet de s’ouvrir au lecteur mais aussi de s’ouvrir sur leur propre sensibilité.
Les lecteurs
sont souvent sensibles à la dévotion que l’auteur peut avoir dans ces écrits.
Ici, l’auteur en évoquant
ces mots entretient non seulement une vision intimiste avec le lecteur mais part aussi à la quête
d’une écriture réparatrice.
La littérature permet à ces orphelins de se remettre à vivre plutôt que de se
laisser mourir avec ce chagrin.
La littérature apparaît ainsi comme bienfaitrice et consolatrice, elle
évoque les maux grâce à des mots poétiques.
Les auteurs engagés et importants de la littérature sont
étrangement orphelins, on pourrait citer Victor Hugo et Maupassant.
Ainsi, on se rends compte que
leur notoriété provient du fait que les mots les ont sauvés.
C’est, d’ailleurs, ce qui les pousse à
entraver les mœurs et opter pour un esprit réactionnaire.
Ils ne vont pas hésiter à dénoncer les vices
de leurs siècles et de dénoncer la cruauté de ce monde, la misère et la violence.
Ils se sentent vite
concerné par les choses qui brusquent le monde.
La plupart du temps on aurait tendance à dire que
c’est les écrivains qui aident le lecteur, on se reconnaît parfois dans l’écrit et on arrive à surmonter
tous nos problèmes grâce à cette vision des choses.
Mais l’auteur, quand il a pris sa plume et écrit sur
ses feuilles, voulait-t-il lui aussi se sentir mieux ? On pourrait penser que dire et même écrire permet
de mieux parler de la chose, de l’évoquer sans tourments et de moins y penser comme quelque chose
de triste s' il s’avère qu’on est pas le seul dans cette situation.
L’auteur guérit sa peine en l’écrivant,.
»
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