La littérature, de l'Encyclopédie à la presse et au roman, peut-elle contribuer à l'élaboration d'une société juste ?
Publié le 21/10/2012
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La littérature est avant tout définie par la communication, qu’elle soit orale ou écrite et intègre une vaste exploitation des ressources de la langue. En effet, la littérature est associée aux livres par lesquels les auteurs nous délivrent divers messages implicites ou explicites. On parle ici de communication ou expression écrite des auteurs. La littérature dépend aussi de la communication orale présente au théâtre par exemple, qui délivre un message aux spectateurs par le biais des comédiens. D’autre part, la littérature a de maintes fois été remise en question. Les écrivains en sont notamment la cause puisque certains cherchent à redéfinir la littérature en utilisant différents moyens de diffusion de l’information tels que la presse ou encore en innovant dans la forme des écrits avec la philosophie des Lumières notamment. En effet, leurs écrits sont présents dans les romans, les contes philosophiques comme Zadig de Voltaire, les essais comme celui de Montesquieu l'Esprit des lois et les dictionnaires avec l’Encyclopédie de Diderot, publiée en 1772. Les philosophes des Lumières D'Alembert, Voltaire, Rousseau, Montesquieu et Diderot s’illustrent dans les domaines sociaux, politiques et religieux. Ils appartiennent au courant intellectuel du XVIIIème siècle et veulent mettre en avant la raison et l'expérience pour faire face aux préjugés. Aussi, leurs idées sont omniprésentes dans les textes de loi de la Révolution. La littérature, de l’Encyclopédie à la presse et au roman, peut-elle contribuer à l’élaboration d’une société juste ? Dans un premier temps, la littérature peut y participer en informant le lecteur à plusieurs sujets afin d’enrichir ses connaissances et éclaircir des affaires, et d’autre part, la littérature influence nuisiblement notre société en restreignant les pensées du lecteur. Tout d’abord, de nombreuses œuvres littéraires contribuent à l’amélioration de la société en l’influençant de différentes sortes. Notamment au XIXème siècle, le roman dénonçait les injustices et défauts de la société de l’époque, par le biais de réquisitoires. De ce fait, le roman était une sorte de miroir de la société et reflétait ainsi tous les mœurs et change...
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tous les moeurs et changements diverses de la société.
L'importance des réquisitoires était de dénoncer des
réalités sociales par exemple, trop souvent passées sous silence.
Les philosophes des Lumières sont les
principaux dénonciateurs des injustices au XVIIIème siècle.
Dans Les Misérables, Victor Hugo dénonce la
misère et l'exploitation du peuple.
Dans cette oeuvre, l'injustice du monde est mise en évidence par la
littérature.
Elle est aussi dénoncée par la raison et la droiture dont fait preuve Victor Hugo.
L'auteur dresse en
effet un réquisitoire contre les défauts et les injustices dans la société, lors du procès de Jean Valjean, au
coeur d'une erreur judiciaire.
Par ailleurs, en fin de l'article de presse « J'accuse... ! », publié dans le journal
L'Aurore, Emile Zola dénonce lui aussi les injustices de la société ; en effet, cet article attaque des acteurs
militaires de l'affaire Dreyfus tels que les officiers responsables de l'erreur judiciaire ayant entraîné le procès et
la condamnation, les généraux et les coupables en les accusant de rapports mensongers notamment.
Aussi,
Jean de La Fontaine, à travers la fable Les animaux malades de la peste, dénonce les injustices de la société du
XVIIIème siècle et accuse la société en dénonçant le phénomène du bouc émissaire.
En effet, la véracité des
propos des auteurs ainsi que leur droiture concernant diverses inégalités et injustices de la société ont des
conséquences sur celle-ci puisqu'elles changent les moeurs de la société et la font évoluer de manière
consciencieuse.
Par ailleurs, les oeuvres littéraires ont une influence culturelle sur les hommes et contribuent ainsi à la
construction d'une société plus juste.
En effet, à travers des ouvrages littéraires tels que les dictionnaires, la
population peut s'instruire davantage.
Le dictionnaire encyclopédique qui regroupe tout ce qui concerne la
science, des faits historiques, les définitions des noms, en est un exemple.
Le dictionnaire permet une diffusion
de la culture au sein des populations en définissant des choses inconnues auparavant ou mal maîtrisées.
Après lecture de ces ouvrages littéraires, le lecteur dispose désormais d'un jugement ou d'un avis sur un sujet
ou un thème de la société.
La littérature permet ainsi le développement de l'esprit critique de chacun sur la
société.
Par exemple, l'Encyclopédie éditée de 1751 à 1772 par Diderot et D'Alembert est le texte le plus
important des Lumières rassemblant l'ensemble des connaissances du monde.
La vaste diffusion de l'ouvrage
en Europe, permet aux lecteurs de discuter de l'oeuvre entre eux.
Dans l'article « Droit naturel » de
l'Encyclopédie, Diderot définit les critères d'une vraie justice reposant sur la volonté générale et non la volonté.
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