La littérature chinoise

LA poésie est le troisième domaine littéraire dans lequel la Chine a excellé. Semblable à notre enseignement classique qui a sa classe de poésie, chaque degré de l'examen de lettré exige une production poétique. A l'encontre de ce que nous rencontrons dans les littératures indo-européennes, la Chine n'a produit ni une épopée ni une tragédie, tout son génie la porte vers les courtes pièces versifiées, un peu comme si en grec nous n'avions que les lyriques et l'anthologie palatine à l'exclusion d'Homère et des tragiques. La dynastie des Han, contemporaine de la grandeur de Rome, du ue siècle avant au IIe siècle apr. J.-C., est l'époque des premiers recueils et l'âge où se fixent les moules où se coulera désormais l'inspiration des poètes. Pour les genres, l'élégie est la plus ancienne puisque, déJà antérieure aux Han, nous avons le Li-sao : la complainte sur les contretemps, puis vient l'ode et erifin une foule de poésies fugitives, en vers blancs, en prose rythmée mais surtout en vers rimés de dix ou de quatorze mots.