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La Jeune Veuve - La fontaine (Commentaire composé)

Publié le 12/09/2006

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fontaine

La Jeune Veuve est une fable située dans le livre sixième des Fables de La Fontaine, un auteur classiciste du XVIIème siècle. Cette fable évoque une jeune veuve qui après avoir longtemps pleuré la mort de son mari, se console et demande à son père un autre mari. La Fontaine s’inspire ici de la fable d’Abstémius, La femme qui pleurait son mari mourant et son père qui la consolait. Nous verrons dans une première partie l'omniprésence du temps, puis nous nous intéresserons à la structure de la fable, pour finir par interpréter la morale de ce texte.    On peut tout d'abord constater l'omniprésence du temps tout au long de la fable. En effet, dès le troisième vers, La Fontaine nous annonce un des points clés de cette fable, le temps : « Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole «. Nous pouvons constater tout au long de la fable le champ lexical du temps : « la fin «, « l'heure «, « le temps «, « un mois «, « l'autre mois «, « tous les jours «, « soir et matin «. On peut également constater au quarante-quatrième vers le terme de « fontaine de Jouvence «, qui renvoie au mythe d'une fontaine qui pourrait arrêter les effets du temps sur l'homme.  On peut voir également que le père est très peu actif dans la fable. C'est un « homme prudent et sage « (vers 21), qui sait qu'on ne peut éviter l'action du temps. Au vingt-deuxième vers, « il laissa le torrent couler « montre bien que le père sait que le temps à fait le malheur de sa fille, et que seul ce temps pourra réparer ses blessures.    On peut ensuite regarder la structure de la fable. Elle est structurée en deux parties. Dans la première partie c'est La Fontaine qui s'adresse directement au lecteur, et qui annonce la morale de la fable. On peut le constater à l'avant dernier vers de cette partie (vers 14) grâce au pronom « on « qui prend la valeur d'une 1ère personne du pluriel, désignant à la fois le destinataire et le locuteur, ce qui contribue à établir une relation de complicité avec le lecteur. Dans cette première partie, La Fontaine fait une généralité sur la tristesse et la consolation. On peut le constater grâce à l'absence de repère spatio-temporels, et aussi grâce à l'emploi fréquent de pronoms de la troisième personne, qui montre une certaine objectivité.  Dans la deuxième partie, le fabuliste raconte une histoire réelle qui met en scène une jeune veuve qui vient de perdre son époux et qui, après avoir été inconsolable pendant un certain temps, finit par demander qu'on lui présente un nouveau mari. Ceci est confirmé par les repères temporels : « un mois se passe «, « l'autre mois « ; mais aussi par le discours de la veuve à son mari, puis du père à sa fille. Cette deuxième partie illustre la généralité de la première partie avec une histoire qui met en scène des personnages réalistes.    Nous pouvons maintenant interpréter la morale de ce texte. La Fontaine a voulu nous dire à travers cette fable que la tristesse et le deuil ne dure qu'un temps, et qu'il faut pouvoir oublier avec le temps. Il faut profiter de la vie, car elle ne dure pas éternellement.  On peut constater qu'il nous annonçait cette morale dès le troisième vers, par « Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole «. La majuscule au mot « Temps « montre que le temps est important, et qu'il faut profiter du temps présent.    En conclusion, on peut dire que par une fable bien structurée et l'omniprésence du temps, La Fontaine réussi à faire comprendre qu'il faut profiter de la vie, car elle n'est pas éternelle et que le temps guérira toujours les blessures de la vie.

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