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LA FUITE DU TEMPS SELON LES AUTEURS FRANÇAIS

Publié le 12/04/2014

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LA FUITE DU TEMPS SELON LES AUTEURS FRANÇAIS - E.A. L'angoisse du temps c'est un thème devenu désormais constant dans la société moderne mais il était déjà exprimé à partir des siècles passés, où différents poètes l'ont abordé pour décrire l'incapacité à accepter la vitesse de son cours. A cet égard on prendra en compte dans ce devoir, de cinq oeuvres qui abordent ce thème-ci, appartenant à des époques différentes La structure de ce travail de synthèse sera en deux parties, en opposant la constante préoccupation du temps qui fuit avec les différents connotations négatives qui en sont dégagés (première idée essentielle) à la connotation, peut-être plus conciliante, de la théorie du Carpe Diem avancée par quelques poète comme Ronsard, Pascal et Lamartine (deuxième idée essentielle). Du sonnet de Ronsard «Quand vous serez bien vieille», qui appartient au recueil «Sonnet pour Helene» du 1578 on retrouve aussitôt le concept de la constante préoccupation du temps. Le poète se projette dans le futur avec son pensé et, en prévoyant la vieillesse de la femme qu'il aime, il lui s'adresse en disant qu'elle sera une vieille accroupie «assise auprès du feu, dévidant et filant» que regrettera le passé et l'amour de Ronsard, lequel célébrait sa beauté avec ses vers, et qu'au même temps il sera déjà mort «sous la terre et fantôme sans os». Dans ce sonnet donc, est double le message donné par le poète de la Pléiade, celui du temps qui passe vite et détruit et celui du carpe diem qu'on décrira en suite. Pascal dans ses « Pensée » du 1669 décrit aussi la constante et général préoccupation de l'homme face au temps : en effet, d'un coté il e...
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« «Le temps m’échappe et f u i t; je d is à cet te n u i t: sois p l us len te» vers 10; «Temps ja loux» vers 17 (l’adject i f " ja loux" renfo rce la personn i f ica t ion); «Ce temps qu i le donna, ce temps qu i les efface» vers 23 (an t i t hèse); «vous que le temps épa rgne» vers 30.

Les i nvocat ions au temps comme u ne d i v i n i té qu i peu t tou t («Prenez avec leu rs jou rs le soins qu i les dévoren t»), ma is aussi cap r icieux, ja loux, comme celu i qu i donne et qu i rep rend, du caractè re i n lassab le, éte r nel, i ns is te su r l’ impossib i l i té de l’homme à f ixe r le temps.

Dès la p rem iè re l igne i l u t i l ise u n i mpé ra t i f pou r s’ad resser au temps qu i appa ra i t personn i f ié, en l u i d isan t de suspend re son vol, don t on rema rque l 'a l légo r ie temps-oiseau, et aux heu res p rop ices en leu r d isan t de suspend re leu r cou rs pou r pe r met t re de savou re r les rap ides dél ices des leu rs jou rs les p l us beaux.

Le poète chan te la dou leu r pou r la pe r te de son aman te et demande au temps et aux heu res de coule r p l u tô t pou r les ma l heu reux.

L a na t u re est aussi t rès p résen te dans l’ensemb le du poème qu’on peu t re t rouver sous la fo r me de l’élémen t l iqu i de avec la mé tapho re de l’eau qu i est f i lée tou t au long du poème à pa r t i r du verset « I l coule, et nous passons » en évoquan t l’écou lemen t i mp i toyable du temps et encore avec l’ i mage du L ac auquel son t ad ressé des i mpé ra t i fs., ma is égalemen t à t ravers l’évocat ion du "ven t " ou du "Zéphy r" qu i rep résen ten t l’a ir, ou des " roches p rofondes" qu i rep résen ten t la te r re.

L a ma r t i ne consta te avec ame r t u me que le passé heu reux est perdu à jama is, que le temps en a effacé la t race et qu' i l ne peu t êt re rest i t ué.

Le temps est aussi l' u ne des p l us obsédan tes composan tes du spleen de Cha r les Baudela i re, omn ip résen t, étou ffan t, i l se révèle dou lou reusemen t à chaque étape de la v ie en y i mposan t u n bi lan désespéran t.

L a personn i f ica t ion, l ' u t i l isa t ion de la maj uscu le et de l 'a r t ic le déf i n i fon t de l u i, pa r excel lence, le monst re que l ' homme doi t cra i nd re.

Dans «L’ennem i», ext ra i t de la sect ion Sp leen et I déa l des « F leu rs du Ma l » (1855), le poète décr i t le passage du temps su r la v ie comme u ne succession de saisons, g râce à u ne mé taphore f i lée en t re la v ie et le saisons: dans le p rem ie r qua t ra i n la jeunesse est compa rée à u n été bou leversée pa r les v icissi t udes du temps, ponctuée pa r l’an t i t hèse ( ténéb reux orage –b r i l la n ts solei ls) selon l’a l te r nance d'omb re et de l u m iè re, pu is la mé taphore pou rsu i t dans l ' i mage du ja rd i n (la v ie) dévasté et p resque en t iè remen t dépou i l lé de ses p roduct ions comme en au tomne.

Le deux ième qua t ra i n con t i n ue avec le bi lan néga t i f de l a ma t u r i té, compa rée à l 'au tomne, lesquels désast res p réf igu ren t la mo r t, comme le suggère la compa ra ison du ve rs 8 (« comme des to mbeaux »).

Tou t à coup est éviden t l’espoi r d'u n renouveau de l' i nsp i ra t ion ap rès u ne pu r i f ica t ion. »

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