La fortune des Rougon zola
Publié le 06/05/2014
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« réunis dans un but commun ; ce nom commun doit être pris dans son sens étymologique, à savoir une r éunion de combattants pr êts à guerroyer contre un ennemi... les verbes d'action qui sugg èrent un d éplacement, une id ée de mouvement, ou une action violente (verbes « rouler » ligne 3, « vibrer » ligne 7 ; « frapper » ligne 9, « acclamer », ligne 16, « ébranler » ligne 19) ; recours à des m étaphores marines « mer houleuse », la foule des émeutiers est assimil ée à des flots [« des flots vivants » ligne 3], des vagues ; la route, quant à elle, est identifi ée à un cours d'eau imp étueux, à un « torrent » en crue [« la route devenue torrent » ibid.] r ôle des adjectifs et des adverbes à valeur hyperbolique « une temp ête humaine » ligne 5 ; toutes ces figures d'analogie laissent supposer une force en marche, une mar ée montante, des flots agit és « qui semblaient ne pas devoir s' épuiser » (ligne 3). Donc une mar ée humaine, une force en marche irr éductible. Zola abuse des proc édés de l'amplification, en sugg érant, gr âce à des parall èles constants entre le paysage et les insurg és, une communion entre les hommes et la nature. De nombreuses m étaphores, on l'a vu, indiquent une pouss ée massive et continue, un d éferlement, m êlant les hommes et les éléments naturels : « La route, devenue torrent, roulait des flots vivants... » (ligne 3). Le surgissement brutal d'une foule en col ère est assimil é à un d écha înement de ph énom ènes naturels. L'auteur proc ède à une personnification de la nature. La campagne est personnifi ée d ès la ligne 8 : la « campagne endormie s' éveilla en sursaut, frissonna tout enti ère »...). Ces verbes sont traditionnellement utilis és pour parler des êtres humains, pour évoquer des comportements propres aux hommes. Syst ématiquement, Zola évoque le paysage comme s'il s'agissait d'une personne (la locution pr épositive « en sursaut » ligne 9). Ce qui est particuli èrement explicite dans la fin de l'extrait : « La campagne [...] criait vengeance et libert é » (lignes 18 et 19). Tout se passe comme si les vastes étendues du pays varois participaient aux événements r évolutionnaires. Le pays tout entier est transform é, comme par empathie : les caract éristiques du paysage rural s'alt èrent au contact de ce mouvement populaire de col ère. Le narrateur a recours à des verbes modaux dont l'emploi renvoie bien s ûr à l'énonciateur, c'est àdire ici à l'auteur, qui marque une attitude d étermin ée vis àvis du contenu de ce qu'il énonce. Autrement dit, l'extrait laisse voir plusieurs modalisations de l' énonc é, par l'emploi du verbe modal « . »
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