La Faute de l’abbé Mouret, Zola : LES AMBIGUÏTÉS DU CULTE MARIAL
Publié le 19/02/2011
Extrait du document
A travers les chapitres 12 et 15 de La Faute de l’abbé Mouret, Zola aborde la question du mariage. On aborde ainsi différents aspects du mariage.
I) LE MARIAGE PRATIQUE
A) Marier pour pardonner
Dès le début du chapitre XII, on assiste à une divergence d’opinion entre l’abbé Mouret et le frère Bambousse. Alors que Bambousse adhère au point de vue du père de Rosalie, Mouret, lui, s’y oppose.
- « Il a raison cet homme, […] c’est toujours dur de voir sa fille se jeter à la tête d’un gueux « (Bambousse)
- « Cependant […] il n’y a que le mariage pour faire cesser le scandale « (Mouret)
«
II) LA PURETE
A) Le dégoût de l'impureté
Pour l'abbé Mouret, la reproduction de l'espèce est une « salet[é] de l'existence ».
Pour lui, ce qui n'est pas pur luiprovoque un « malaise ».
- « la reproduction fatale de l'espèce semant les hommes comme de grains de blés »
Lors de la fête de la Vierge, il se sent mal à l'aise.
Les filles autour de lui se comportent mal et il ne sait pasvraiment comment réagir.
Ses réactions semblent avoir l'effet inverse de celui recherché :
« il commençait à être gêné au milieu de ces grandes filles éhontées »
« l'air heureux d'être grondées, avec leurs mains ballantes qui leur tapaient sur les cuisses »
On constate une véritable haine de la femme en matière de sexualité.
Si les hommes pèchent, c'est uniquement à cause des jeunes filles qui les attirent.
Jamais on ne se pose la question de la culpabilité de son compagnon.
Cette haine transparaît clairement avec le personnage de Frère Archangias qui dit :
« Elles ont le diable au corps.
Elles puent le diable ; elles le puent aux jambes, aux bras, au ventre, partout…C'estce qui ensorcelle les imbéciles.
»
« C'est une honte que de souffrir que des femmes promènent leurs robes si près des saintes reliques.
»
B) L'amour de la pureté
L'abbé Mouret est un amoureux de la pureté.
Zola traduit cet amour dès le début de son œuvre à travers lepersonnage de Désirée , la sœur de Serge.
Cette dernière est dotée d'une innocence incroyable.
Elle est incapable de commettre des actes impurs.
Elle nes'occupe que de ses animaux qu'elle traite comme si elle était leur mère :
« Ne touchez pas aux petits », déclare-t-elle au frère Archangias quand il veut tuer les oisillons.
Par ailleurs, Mouret semble tout pardonner à sa sœur quand celle-ci lui désobéit.
Elle est pardonnée pour la seule etunique raison qu'elle est pure et innocente.
En nommant ce personnage « Désirée », Zola dévoile une tendance del'abbé Mouret.
En effet, ce dernier est attiré par la pureté.
Il la désire plus que tout autre chose.
Ce sentiment de désir seremarque particulièrement à travers la Vierge Marie.
III) UNE DEVOTION TROP PASSIONNEE
A) L'adoration de la Vierge
L'abbé Mouret est fasciné par la Vierge.
Femme de pureté incontestable et absolue, il se sent attiré par elle du plusprofond de son être.
Il nous la peint d'une façon presque érotique :
« délices des beaux cheveux châtains »
« des grands yeux clairs ».
»
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