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La fatalité chez Saint-Denys Garneau et Grandbois

Publié le 24/06/2012

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Aux premiers abords, il est valable de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent du thème de la fatalité de façon similaire dans leurs deux poèmes respectifs. Par exemple, dans «Ô tourments«, Grandbois projette son sujet poétique dans le futur, vers une fatalité d’apparence inévitable. Ce dernier crée un lien entre le «nous«, représentatif de sa personne et de ses tourments, et les «tombes«, dans la comparaison «Et nous serons comme des tombes« (v. 35). La comparaison dans ce cas-ci est d’autant plus évocatrice puisque la phrase est conjuguée au futur simple et qu’elle annonce le dénouement du poème, d’où la projection. De la même manière, Garneau, dans «Cage d’oiseau«, présente un sujet poétique convaincu de l’avènement prochain de son trépas. On peut remarquer l’effet d’accumulation dans les vers «Une cage d’os« (v. 2), «L’oiseau dans ma cage d’os« (v. 4), «La mort dans ma cage d’os« (v. 14), qui introduit d’abord la «cage d’os« comme un simple objet, dans lequel on enferme soudain l’âme du sujet poétique, jusqu’à l’inanité de cet esprit troublé ainsi emprisonné. Mis à part l’effet d’accumulation, ces vers montre la répétition de la métaphore de la «cage d’os« qui fait allusion au squelette humain, seul élément du corps humain restant, une fois la décomposition des particules tissulaires complétée. Or, il est évident qu’à ce moment, l’existence de l’être n’est plus. C’est ainsi que l’on peut déterminer que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent tous deux du thème de la fatalité comme étant un tunnel sans issue alternative.

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