La fable et le conte ne sont que des représentations plaisantes de la réalité qui ne peuvent prétendre délivrer un message sérieux. Partagez-vous ce jugement ?
Publié le 09/06/2013
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Français dissertation Marylou đŹLa fable et le conte ne sont que des reprĂ©sentations plaisantes de la rĂ©alitĂ© qui ne peuvent prĂ©tendre dĂ©livrer un message serieux.Partagez-vous ce jugement? La fable est un court rĂ©cit ayant une portĂ©e moralistique,le conte lui est le genre littĂ©raire le plus proche de lâ homme,il tend Ă initier le lecteur Ă la sagesse avec humour et dĂ©rision.Prochainement nous verrons si la fable et le conte ne servent quâa amuser le lecteur ou bien si ils on un double enjeux qui nâest pas seulement de distraire mais Ă©galement de faire passer un message serieux,dĂ©noncer des erreurs. Ces genres littĂ©raires peuvent sembler puĂ©rils pour les lecteurs en raison des personnages crĂ©es qui appartiennent la plupart du temps au registre merveilleux.Les oeuvres qui emploient l'argumentation indirecte donnent souvent l'impression d'appartenir Ă un genre peu sĂ©rieux car leurs rĂ©cit fait appel Ă lâimagination.Pourquoi prendre au sĂ©rieux des oeuvres qui empruntent matiĂšre Ă la fiction et non Ă la rĂ©alitĂ©? Comment ne pas esquisser un lĂ©ger sourire lorsque dans un conte comme âJacques et le aricot magiqueâ les personnages et objets prĂ©sents sont des graines magiques se transformant en un aricot gĂ©ant qui mĂšnent Jacques dans un univers magique oĂč sont prĂ©sents un ogre et une poule aux oeufs dâor,le contenu est totalement imaginaire et impropre Ă la rĂ©alitĂ© tout comme dans le conte âhansel et Gretel âOĂč deux enfants sont abandonĂ©s dans la forĂȘt et trouvent refuge dans une maison en pin dâĂ©pice oĂč ils sont engraissĂ©s pour ĂȘtre mangĂ©s par une vieille femme.Evidemment ceci est fait pour divertir les lecteurs et ne se passerait pas rĂ©element.De plus dans les oeuvres de fiction la rĂ©alitĂ© est transfigurĂ©e il peut sâagir dâanimaux qui parlent comme dans âle corbeau et le renard Ă©crit par le poĂšte francais Jean de La Fontaine (1621-1695).Dans cette fable le renard,rusĂ© soutire le fromage du corbeau en le flattant ,il adopte une attitude humaine dotĂ© de qualitĂ© et de... đŹn Le rĂŽle de la fable (question 3) La fable mĂšne le jeu et le dialogue, câest elle qui prend la parole au vers 18 et la conserve jusquâĂ la fin de la fable, la vĂ©ritĂ© se tait. Elle commence par saluer la vĂ©ritĂ© (v. 11), manifeste du respect Ă son Ă©gard, Ă la diffĂ©rence des passants, en la qualifiant de « dame « (v. 21), elle propose ensuite une solution, un pacte intĂ©ressĂ© (v. 24), un Ă©change de bons procĂ©dĂ©s : la fable a besoin de la vĂ©ritĂ© pour entrer chez les sages et la vĂ©ritĂ© de la fable pour convaincre les fous. Elle tire ainsi sa malheureuse compagne de la misĂšre et de la solitude, elle connaĂźt les hommes et exprime sa certitude Ă lâaide du futur « vous verrez « (v. 32). n La morale de la fable (questions 5 et 6) Les hommes fuient la vĂ©ritĂ© Ă son passage, « jeunes et vieux « (v. 4), « passants « anonymes qui viennent Ă la croiser, elle est mĂȘme « maltraitĂ©e « par les « fous ...
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💬n Le rĂŽle de la fable (question 3)
La fable mĂšne le jeu et le dialogue, c'est elle qui prend la parole au vers 18 et la conserve jusqu'Ă la fin de la
fable, la vérité se tait.
Elle commence par saluer la vérité (v.
11), manifeste du respect Ă son Ă©gard, Ă la
différence des passants, en la qualifiant de « dame » (v.
21), elle propose ensuite une solution, un pacte
intéressé (v.
24), un échange de bons procédés : la fable a besoin de la vérité pour entrer chez les sages et la
vérité de la fable pour convaincre les fous.
Elle tire ainsi sa malheureuse compagne de la misĂšre et de la
solitude, elle connaßt les hommes et exprime sa certitude à l'aide du futur « vous verrez » (v.
32).
n La morale de la fable (questions 5 et 6)
Les hommes fuient la vérité à son passage, « jeunes et vieux » (v.
4), « passants » anonymes qui viennent à la
croiser, elle est mĂȘme « maltraitĂ©e » par les « fous » (gradation discrĂšte).
L'allégorie est claire : les hommes
n'aiment pas « la vérité toute nue », illustration de l'adage « toute vérité n'est pas bonne à dire », la vérité n'est
pas toujours belle à voir, sa laideur dérange, l'humanité préfÚre les enjolivements de la fable.
Si les hommes
préfÚrent les fables, c'est parce qu'elles enrobent l'ùpreté du vrai, pare celui-ci des plumes de l'allégorie, des
diamants du style, elle ne reprend pas à rebrousse-poil une humanité chatouilleuse, et ménage l'orgueil
humain.
Mais sans la vĂ©ritĂ©, la fable n'est plus qu'un mensonge – rappelons que le terme est
polysĂ©mique et a aussi cette acception – elle a donc besoin de s'allier Ă cette derniĂšre pour se justifier.
Florian se livre Ă un Ă©loge de la fable, du pouvoir de cette derniĂšre seule capable de corriger les hommes.
La
vérité commet une erreur en se présentant « toute nue » : ce n'est pas le meilleur moyen de parvenir à ses fins.
La leçon est moins pessimiste que lucide, il faut prendre l'homme tel qu'il est et non tel qu'il devrait ĂȘtre, pour
reprendre La BruyĂšre.
On rattachera cette morale implicite à la préface des Fables de La Fontaine.
💬 Le rĂŽle de la fable
La fable mĂšne le jeu et le dialogue, c'est elle qui prend la parole au vers 18 et la conserve jusqu'Ă la fin de la
fable, la vérité se tait.
Elle commence par saluer la vérité (v.
11), manifeste du respect Ă son Ă©gard, Ă la
différence des passants, en la qualifiant de « dame » (v.
21), elle propose ensuite une solution, un pacte.
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âââ APERĂU DU DOCUMENT âââ
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