La double inconstance : Echec comique de la tentative de Trivelin pour corrompre Arlequin. En quoi Arlequin se livre à une satire de la Cour ?
Publié le 11/09/2018
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2) Satire politique ?
D’autre part on peut noter dans ce passage que l’auteur fait une satire politique à travers le personnage d’Arlequin.
Le Prince qui doit par son rang protection et assistance à ses sujets, fait ici preuve d’abusd’autorité avec sa proposition. Les excès de la hiérarchie sociale sont ainsi remis en cause par Marivaux.
Le statut du Prince est même discrédité. En effet, dans cette scène le simple fait qu’un valet discute en tenant tête à l’officier et refuse la proposition du Prince est une transgression des règles de la société. Le valet, Arlequin peut ici prendre un peu du pouvoir qui lui est interdit.
Marivaux va encore plus loin dans sa critique en soulignant l’intérêt qu’il porte aux petites gens. Il affirme que le peuple est bien plus méritant, ce sont d’« honnêtes laboureurs » qui par leur travail procurent nourriture et « pain ». Il conteste donc les privilèges aristocratiques de la noblesse.
Conclusion
Ainsi ce texte est-il à la fois comique et a-t-il une portée satirique. En déjouant avec finesse et résistance le stratagème de Trivelin, Arlequin fait une satire sociale : il dénonce les mœurs de la cour et critique le mode de fonctionnement de la société de son temps. Marivaux s’inscrit dans le courant des auteurs du « siècle des lumières« et ouvre la voie aux comédies de moeurs comme le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Ce dernier se montre aussi habile dans l’art de la satire sociale et politique à travers le personnage du valet Figaro.
«
Arlequin a ainsi déjoué la tentative de corruption de Trivelin.
Il a le dernier mot dans une réplique plus longue où il
critique ouvertement le mode de fonctionnement des maîtres, des « paresseux ».
Marivaux au travers du regard du
valet Arlequin, pourtant étranger à la cour, invite les spectateurs à une critique de la société de son temps.
Deuxième axe : En quoi Arlequin se livre à une satire de la Cour ?
1) Satire des mœurs de la cour ?
Arlequin se livre donc à une satire des mœurs de la cour.
Il met tout d’abord en avant les valeurs hypocrites de
celle-ci par lesquelles Trivelin essaie de
l’amadouer.
En effet « l’amitié du Prince »qui lui est promise n’est en fait qu’un prétexte et masque les désirs
amoureux du Prince.
De plus, à la cour, les intrigues et les stratagèmes sont toujours de mise.
On utilise sa position sociale, ses lettres
de noblesse de Prince, des « maisons à la ville, maison à la campagne », ou des serviteurs pour parvenir à ses
fins.
Marivaux dénonce en outre l’inutilité des courtisans à travers les paroles d’Arlequin.
Celui -ci les présente entourés
de leurs domestiques qui sont à leur image « fainéants » « paresseux ».Ce sont aussi des gens futiles, qui aiment
les signes extérieurs de richesse et le luxe alors que les intérêts de la nation sont probablement ailleurs.
Enfin, pour Arlequin, ce sont les qualités du cœur et non la naissance ou la fortune qui sont importantes.
Comparer
un être humain comme sa bien aimée Sylvia « avec des meubles » le révolte.
Marivaux montre ici que les
sentiments amoureux peuvent être plus forts que la bassesse des usages de la cour.
2) Satire politique ?
D’autre part on peut noter dans ce passage que l’auteur fait une satire politique à travers le personnage d’Arlequin.
Le Prince qui doit par son rang protection et assistance à ses sujets, fait ici preuve d’abus
d’autorité avec sa proposition.
Les excès de la hiérarchie sociale sont ainsi remis en cause par Marivaux.
Le statut du Prince est même discrédité.
En effet, dans cette scène le simple fait qu’un valet discute en tenant tête
à l’officier et refuse la proposition du Prince est une transgression des règles de la société.
Le valet, Arlequin peut
ici prendre un peu du pouvoir qui lui est interdit.
Marivaux va encore plus loin dans sa critique en soulignant l’intérêt qu’il porte aux petites gens.
Il affirme que le
peuple est bien plus méritant, ce sont d’« honnêtes laboureurs » qui par leur travail procurent nourriture et « pain
».
Il conteste donc les privilèges aristocratiques de la noblesse.
Conclusion
Ainsi ce texte est -il à la fois comique et a-t -il une portée satirique.
En déjouant avec finesse et résistance le
stratagème de Trivelin, Arlequin fait une satire sociale : il dénonce les mœurs de la cour et critique le mode de
fonctionnement de la société de son temps.
Marivaux s’inscrit dans le courant des auteurs du « siècle des
lumières« et ouvre la voie aux comédies de moeurs comme le Mariage de Figaro de Beaumarchais.
Ce dernier se
montre aussi habile dans l’art de la satire sociale et politique à travers le personnage du valet Figaro..
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