La dissertation littéraire - Éléments de méthodologie

« III.

Noter des idées au.

brouillon Après avoir noté au brouillon, pêle-mêle, les idées qui se rattachent au sujet, on peut noter également tous lesexemples qui paraissent éclairer le sujet.

Il aura fallu auparavant s'entraîner à apprendre et à restituer des citationsprécises. En quoi est-ce un texte daté de l'Empire ? La cascade de noms propres rattache le livre au contexte du secondEmpire.

Les situations dépeintes sont souvent obscures. En quoi est-ce un texte d'aujourd'hui ? Les noms sont construits en série et rejoignent une mythologie parfaitementcompréhensible au lecteur : la série des ministres véreux, la série des bandits célèbres. En quoi est-ce un texte de toujours ? Les énoncés au présent utilisent souvent la valeur gnomique du présent.

Il s'agit d'un présent hors du temps : «Ceux qui vivent, ce sont ceux quiluttent...» Certains poèmes sont compréhensibles hors contexte comme par exemple l'allégorie du singe qui se fait léopard ouJosué tournant autour de la cité.

C'est un texte contre toutes les oppressions. IV.

Faire un plan très précis Il faut proposer un plan plutôt en trois parties.

S'il y a une difficulté insurmontable, on pourra suggérer un plan endeux ou quatre parties. En cas de panne, on pourra revenir aux trois schémas classiques de plans et retenir le plus logique : plan dialectique : thèse, antithèse, synthèse ;plan analytique : situation, causes, conséquences ; souvent possible dans les perspectives historiques ;plan thématique. Très souvent, les plans excellents fonctionnent selon ces trois systèmes.

Ici nous verrons : Les Châtiments, texte du passé, écrit pendant l'Empire, texte historique ; Les Châtiments, texte du présent, un art de vivre, un traité de morale politique ; Les Châtiments, texte poétique, pour toujours. Il faut encore définir entre deux et quatre sous-parties pour chaque partie.

Chaque sous-partie doit être constituéed'au moins une idée argumentée et d'un exemple qui vient illustrer la démonstration.

Toute idée non appuyée d'unexemple précis est caduque. Veillez, même au brouillon, à soigner les articulations entre les parties. V.

Rédiger soigneusement l'introduction Il faut penser que le correcteur, lecteur professionnel, se sera fait une idée de la copie dès la fin de l'introduction.Cette opinion ne fera que s'affiner au cours de la lecture du devoir, elle est rarement complètement retournée.

Ilfaut donc soigneusement travailler ce chaînon essentiel du devoir et le rédiger d'abord au brouillon. Elle doit comprendre trois parties précisément : une entrée en matière originale qui permet d'arriver directement au sujet.

Il faut absolument éviter lesbanalités du style : «De tous temps, les hommes...» ou «Victor Hugo, grand écrivain du XIXe»...

Il fautégalement éviter de commencer votre introduction par le démonstratif : «cette citation» ou «ce sujet».

L'entrée en matièrepeut en revanche être un rapide rappel du contexte.

Ici, dans notre sujet, une brève mise en situation du contexteet de la genèse des Châtiments éclairera utilement la notion de «texte au présent». le sujet, recopié si sa taille le permet, ou décortiqué dans ses éléments essentiels, est ensuite rapidementanalysé en quelques phrases qui resituent le problème.

Le travail opéré lors de la recherche problématique estrendu ensuite.l'annonce du plan clôt l'introduction. L'ensemble de l'introduction équivaut à un paragraphe de la dissertation, soit une vingtaine de lignes. VI.

Préparer la conclusion Souvenez-vous que cette étape est essentielle et que la conclusion est un moment fort du devoir qui ne doit pasêtre bâclé par manque de temps.

La conclusion s'effectue en deux temps : on résume d'une manière dynamique le cheminement du devoir en n'oubliant pas de rappeler en quelques. »