« La dent d'Or », Histoire des Oracles, Fontenelle
Publié le 11/03/2012
Extrait du document
Extrait de l’essais Histoire des Oracles (paru en 1687), de Fontenelle, un philosophe français, défenseur du progrès, nourris de la pensée de Descartes (Discours de la méthode 1687) et de Newton (Attraction Universelle).
C’est un apologue, une histoire avec une moralité ; c’est une stratégie argumentative découpée en différents paragraphes.
- p1 & 4 : Thèse de Fontenelle, esprit d’examen, "s’assurer des faits avant la cause"
- p2 & 3 : Anecdote de la dent d’or
- p5 : exemple physique (lieux souterrains)
- p6 : exemple des historiens
- p7 : exemple sur la religion, en dernier pour éviter la censure.
I- La moquerie, l’ironie, la satire.
Il se réfère au philosophe français Descartes ; il faut éviter la précipitation et la présomption (opinion fondée sur simples indices). Ne pas suivre l’esprit humain orienté vers la paresse, la crédulité (moutonnier.. mouton de panurge) => Cf métaphore filée de la précipitation p1, Fontenelle présente l’anecdote de la Dent d’Or comme un vrai fait historique => Cf lieux, dates, noms (savants qu’il critique comme ts les écrivains du XVIIème tel que Molière : Le malade imaginaire, Les femmes savantes).
«
S.1 Texte 2
« Comment peut-on être persan ? », Les lettres persanes, Montesquieu
Extrait des Lettres Persanes le roman épistolaire paru en 1721, de Montesquieu, un écrivain français du
XVII-XVIIIème ; c’est la lettre n°30.
A cette époque, l’orient est très à la mode car les philosophes s’intéressent aux autres pays (ex : Tavernier :
Angleterre, Indes, Turquie ; Chardin : Perse. L’exotisme attire la cours .
De plus Montesquieu tient compte de
l’actualité car un ambassadeur perse est venu à Paris en 1715 vêtu en Persan : Mohamed Riza Bey.
Deux persans, Usbeck et Rica visitent la France (1712-1720) ; ici c’est Rica qui écris à son ami Ibben.
Montesquieu prend le regard neuf et objectif par un étranger pour éviter la censure .
De plus la datation de la lettre est orientale "10 ème mois lunaire, la Lune de Chaval".
Le texte est composé de deux paragraphes antithétiques : Rica vêtu à la persane puis à l’européenne (démarche
dialectique thèse/antithèse).
I- L’épreuve avec l’habit.
Satire légère des m œurs et des habitudes parisiennes.
Les persans sont censés observer comme des étrangers les m œurs françaises, pseudo regard neuf , naïf et objectif
derrière lequel Montesquieu se cache pour observer les contemporains.
Critique des préjugés et des idées préconçues des parisiens qui sont superficiels, très attachés à la mode et à
l’apparence => Cf.
Champ lexical de la vue + procédé de l’énumération, il seul contre tout le monde ("hommes,
femmes, enfants, tous" l.3 ).
Le "je" subis l’action => forme passive "je fus regardé", c’est le point de mire.
"Jardin des Tuileries" => lieu à la mode pour être vu.
+ présent et imparfait de vérité générale + parallélisme de
construction l.4-8 +naïveté des parisiens l.10 "il faut avouer qu’il a l’air bien persan".
Rica se moque des parisiens l.11-12 il fait semblant d’être flatté + critique de la vanité humaine ; nul ne veut en
savoir moins que le voisin.
II- La contre épreuve, sans l’habit.
Passage au passé simple "j’entrais" : action rapide, chute brutale dans un autre univers.
Rica prend donc de
la distance vis à vis de lui même => humour : autodérision .
On remarque aussi sa sagesse => il va vérifier qui quoi repose sa notoriété et enlève son habit : esprit d’examen .
Emplois hyperboles "si curieux" l.15 , "chose bien extraordinaire" l.28 .
Et "Tant" au début l.14 => ironie.
"néant affreux" l.23 , chute dans l’abîme, l’anonymat.
"J’eu sujet de me pleindre de mon tailleur " l.21 => fausse déception, humour.
+ locution adverbiale "tout à
coup" l.23 qui montre l’écart entre les deux moments.
Ici le proverbe change => l’habit fait le moine !
Dernière phrase => question stupide "comment peut-on être persan ? " + "extraordinaire" l.28 => forme de
racisme ? rejet de la différence ? OU ! Sans l’habit il est bien trop banal pour être persan OU ! Question stupide
cas on ne devient pas persan, c’est un fait, une origine.
Les hommes en génréral et les français en particulier ne s’attachent qu’à l’apparence, au
superficiel, au paraître et non à l’être.
Montesquieu critique donc ces gens là et sa critique est d’autant plus valable aujourd’hui !.
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