La Curée - L’Incipit -Zola
Publié le 19/06/2013
Extrait du document
«
lieu champêtre et très mondain.
C’est le cadre d’une parade mondaine rituelle, celle du
« Tout Paris » (l 42)
- Moment : 3 notations relatives : « le soleil se couchait » « dans un ciel
d’octobre »(l.5) « cet après-midi d’automne » (l.34), « malgré la saison avancée »
(l.42).
Cette ouverture de roman se présente paradoxalement comme une « fin »
- Personnages : Ils sont présentés par tout un système de précisions et d’allusions.
Deux
des personnages principaux du roman, Maxime et Renée, nous apparaissent en couple,
et on peut s’interroger sur leurs véritables rapports
.
Le personnage le plus précis est Renée, (la 2 ème
femme d’Aristide Saccard, ce que
nous saurons ensuite) : pour le moment, elle nous apparaît associée au champ lexical
de la faiblesse.
C’est ce que Zola appelle la fêlure du personnag e, fêlure inscrite dans
le temps qui use, corrode, transforme, dans une ambiance automnale.
Sa faiblesse est à
la fois physique, faiblesse de sa vue « elle voyait mal », « binocle » « une chaise
longue de convalescente » , mais également morale « allongée au fond », liée à une
certaine tristesse « rêve triste », « silencieuse ».
A cela s’ajoute un caractère indépendant et volontaire « air de crânerie », « garçon
impertinent », (ce qui connote aussi la jeunesse) « binocle d’homme », qui se marque
par un comportement anticonformiste : elle n’hésite pas à dévisager quelqu’un « tout à
son aise » (l.31).
.
Maxime : (le fils d’un premier mariage de Saccard).
A la tristesse de Renée s’oppose
la gaieté de Maxime : « en riant » (l.20) .
Ces propos révèlent un jeune homme
superficiel, préoccupé de potins mondains (cf.
« homme-femme »)
.
Laure d’Aurigny : en fait une ancienne maîtresse de Saccard, appelée par la suite la
« grosse Laure ».
(l.31) La particule ne doit pas tromper ; l’adjectif péjoratif confirme
l’absence de « noblesse » : il s’agit d’une femme entretenue, mais appartenant tout de
même à cette société.
- Action : pas d’indication discernable à première lecture : le temps semble suspendu,
l’action tend vers l’immobilité, le silence : « Il était peu à peu tombé un grand
silence » (l.37), « personne ne causait plus dans cette attente » (l.40)
C’est donc un procédé habile de la part de Zola pour nous introduire par des
descriptions dans un univers dont il veut dénoncer la futilité, mais qu’il présente également,
par un effet de « ralenti-pause », comme figé dans son élan.
II - Les descriptions : une volonté chez les naturalistes de reproduire le réel par tous les
moyens de l’art :
« Le but à atteindre est de rendre chaque objet qu’on présente au lecteur dans son dessin, sa
couleur, son odeur, l’ensemble complet de son existence…Nous n’avons plus qu’à nous mettre
à l’école de la science.
Plus de lyrisme, plus de grands mots vides mais des faits, des
documents.
» (Les romanciers naturalistes, 1880)
a) Où se trouvent les descriptions et que représentent-elles ?
Il y a plusieurs types de descriptions : 4 passages correspondant à 3 types :
- Description portrait : Renée
- Description paysage : (2) : le Bois
- Description reportage : le Tout Paris
Zola s’inspire à la fois de son expérience de critique d’art et de l’influence de ses amis
peintres, et de son expérience de journaliste..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire Sur L'Incipit De La Curée De Zola
- La Curée, ZOLA Roman naturaliste : se réclame de la science (lier littérature et science).
- La Curée (la Fortune des Rougon) de Zola (résumé)
- Émile Zola LA CURÉE (1872)
- zola l'oeuvre incipit