Devoir de Philosophie

LA CRITIQUE LITTÉRAIRE DE 1914 A 1975 (HISTOIRE LITTÉRAIRE)

Publié le 30/03/2012

Extrait du document

histoire

La réflexion marxiste sur la littérature a également cherché à tirer parti des travaux de Louis Althusser sur l'idéologie et de sa définition des appareils idéologiques d'État, pour traiter la littérature non pas comme un domaine esthétique privilégié, mais comme « une forme idéologique « parmi d'autres. Ce sont les recherches poursuivies et publiées sous la direction de Renée Balibar (Les Français fictifs, 197 4) qui représentent, dans cette voie, la contribution la plus importante « non seulement à une théorie de ce qu'est, en général, la littérature (à savoir une certaine forme idéologique), mais à une théorie de ce qu'elle est, spécifiquement, en particulier (quelle forme idéologique, soumise à quel mécanisme matériel) «. Les travaux de Renée Balibar et de sescollaborateurs permettent en effet de préciser par le canal de quelles institutions, de quels « appareils idéologiques d'État «, s'effectue à partir d'une situation socio-économique donnée (où la lutte de classes affecte également tout ce qui concerne...

histoire

« 760 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE d'une critique universitaire à prétentions historiques et scientifiques.

Il condamnait « la circumnavigation mentale excentrique » de Taine et de ses disciples, qui consiste, pour comprendre un texte, à « commencer par un point de connaissance totalement étranger au texte, absolument incommunicable, pour de là passer par le chemin le plus long possible au point de connaissance ayant quelque rapport au texte qui est le plus éloigné du texte ».

Les faux savants de l'histoire et de la critique littéraires ont la prétention ridicule de « chercher des lumières sur un texte...

partout, pourvu, à cette seule condition que ce ne soit pas dans le texte ».

Cette célébration des vertus de la contemplation du texte seul ne dépasse pas encore les limites d'une polémique extrêmement vigoureuse ; il ne s'agit jamais d'opposer aux erreurs de la « science » les éléments d'une méthode critique plus sûre.

Convaincu, comme tant d'autres idéologues de son temps, de l'insuffisance de l'intelligence, Péguy s'abandonne aux mouvements de l'enthousiasme pour vitupérer ce qu'il déteste et exalter ce qu'il admire.

Pendant les premières décennies du xx• siècle, d'autres adversaires de la critique positiviste et érudite donnent de la voix avec beaucoup d'énergie.

Ce sont les défenseurs de la tradition française, les nationalistes du groupe de Maurras.

Ceux-là ne s'indignent pas tant qu'on cherche à comprendre les œuvres littéraires par les chemins hésitants et détournés de l'observation scientifique; ils se scandalisent surtout qu'on puisse borner là son ambition : se contenter de comprendre et s'interdire de juger.

Ils continuent d'affirmer que la critique ne peut être purement descriptive, car « elle consiste à discerner et à faire voir le bon et le mauvais dans les ouvrages de l'esprit » (Maurras : Idée de la critique, 1896).

Ce discernement et cette sélection s'opéreront au nom d'un « bon goût » qui est « celui de l'homme partait ».

Maurras et ses disciples ne font ici que reprendre et systématiser les arguments de grands critiques bourgeois du XIX" siècle comme Nisard et Brunetière: il s'agit de dénoncer la corruption romantique jusque dans ses dérivés naturaliste et symboliste et de prôner la restauration de l'idéal classique, seul conforme à fa tradition française.

Léon Daudet se signale, dans cette campagne, par Le Stupide Dix-neuvième Siècle ( 192 1).

violent pamphlet «contre l'aberration romantique».

Pierre Lasserre, après avoir prononcé, pour une thèse de doctorat, le même réquisitoire contre le romantisme, défini comme « la désorga­ nisation enthousiaste de la nature humaine civilisée», s'en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles